img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P161128-17.jpg" alt=""L'Algérie a besoin d'un nouveau modèle énergétique"" / «La réduction de la production des pays de l'Opep est vitale», c'est ce qu'a affirmé, hier, l'ancien P-DG de Sonatrach qui s'exprimait sur les ondes de la radio Chaîne 3 dans l'émission «L'Invité de la rédaction». A la veille du sommet de l'Opep qui se tiendra le 30 novembre prochain à Vienne, l'expert national en énergie, Abdelmadjid Attar, estime que les pays membres de l'Opep sont acculés et qu'une réduction de la production est vitale. Lors de son intervention, l'ancien ministre des Ressources en eau a déclaré qu'il est plus que nécessaire de conclure cet accord en raison des quantités élevées du pétrole sur le marché. Selon lui on tourne autour de pas moins de 1,5 million de barils, en soulignant que les stocks des plus gros consommateurs de pétrole comme la Chine et les Etats-Unis sont à leur comble. Il a ajouté que les pays membres du G20 font de l'économie d'énergie en relevant le recul économique et une baisse de la consommation de ces pays. Pour Abdelmadjid Attar tous les pays producteurs de pétrole doivent faire des concessions pour trouver un accord, étant donné la détérioration de leur situation économique «tous les pays de l'Opep sont touchés de la même façon» a-t-il dit en citant l'exemple du Venezuela et de l'Arabie saoudite en expliquant «qu'il ne faut pas oublier que l'Arabie saoudite est au maximum de ses capacités de production, l'Algérie peut produire jusqu'à 1,5 million de barils, mais ce sera au détriment de la santé de ses gisements» et que «c'est l'Arabie saoudite qui doit le plus baisser le niveau, car c'est elle et les pays du Golfe qui sont responsables de la situation du marché». En s'appuyant sur des données des experts, l'ancien P-DG de Sonatrach a indiqué que «s'ils baissent à 500.000 mb/jour alors le prix du brut sera d'environ 50 dollars le baril. S'ils baissent entre 750.000 et 1 million de barils par jour, alors les prix peuvent être autour de 55 dollars le baril». Il estime que pour rétablir les cours tous les gros producteurs sont concernés même si il ne font pas partie de l'Opep en citant comme exemple le Kazakhstan, le Mexique et la Russie dont pour rappel le président Vladimir Poutine s'est seulement dit prêt à geler la production. En ce qui concerne la situation économique peu reluisante engendrée par la chute des cours que vit actuellement l'Algérie, l'ex-ministre des Ressources eneau a indiqué que l'introduction d'un nouveau modèle de consommation et la création de l'énergie du renouvelable se trouve être la solution. Il a ainsi mis l'accent sur le potentiel du pays en ressources naturelles particulièrement le gaz qu'il considère comme «le plus important pour la sécurité énergétique du pays». «Il y a au moins 3500 milliards de mè-tres cubes de gaz naturel entre réserves prouvées, probables et possibles. Pour le pétrole il y aurait 1,7 milliard de tonnes de pétrole liquide», a-t-il souligné. Dans le scénario envisagé par l'expert en énergie si le pays continue à produire comme il le fait en ce moment, il ne tiendrait même pas 30 ans, il ajoute que «si on considère qu'il faut rendre l'économie indépendante des ressources pétrolières alors on peut durer jusqu'à 2050».