Le cinéma algérien est absent du festival de Dubai, cela ne semble pas déranger le ministre de la Culture qui se rend dans cette ville des Emirats pour participer à une rencontre internationale. Le recul du cinéma algérien a été constaté non seulement à Dubai, mais aussi à Carthage et même au Caire où il n'a remporté aucun prix. Et puis même au Festival du film engagé Ahmed Bedjaoui et Zahira Yahi, ont constaté l'absence de qualité des films algériens. Une situation qui inquiète les responsables du cinéma et de la culture en Algérie. Les films qui ont été produits dans le cadre de Constantine, capitale de la culture arabe 2015», n'ont été sélectionnés dans aucun festival. C'est une grosse perte pour l'investissement du ministère de la Culture qui a investi des milliards dans des films qui ne sont vus par personne. Depuis l'arrivée de Mihoubi au secteur de la culture, tous les investissements dans le secteur du cinéma ont été gelés. Réduction des budgets pour les films, pour le soutien des fonds et surtout réduction pour les festivals. Cette situation de recul du cinéma algérien est également vécue au Maroc, puisque malgré une politique de soutien au cinéma, cette année aucun film marocain n'a été sélectionné dans le prestigieux Festival du film de Marrakech. Une absence qui a poussé le directeur général du Centre cinématographique marocain (CCM), Sarim Fassi Fihri, de se justifier dans une déclaration médiatique. Il a ainsi précisé que l'absence du cinéma marocain du Festival international du film de Marrakech est due au haut niveau des films sélectionnés. M. Fihri a ajouté que le cinéma marocain a également été absent de la compétition officielle lors d'autres éditions. Ce recul intervient au moment où le cinéma tunisien connaît un rebond, même si le film de Leïla Bouzid, la fille de Nouri Bouzid, n'a pas été sélectionné dans la course aux Oscars. Le cinéma tunisien en revanche était présent aux festivals du Caire, de Dubai et de Cannes. Ce sursaut du cinéma tunisien est le fruit d'une liberté de ton et d'une politique de cinéma encouragée par la coproduction avec les pays européens. Au moment où les cinémas yéménite et saoudien, qui n'ont pas de tradition cinématographique ou de salles de cinéma, s'illustrent dans les grands festivals; l'Algérie et le Maroc, pays de cinéma par excellence en Afrique et dans le Monde arabe, sont en train de perdre du terrain. Des pays arabes comme la Jordanie, le Qatar et surtout les Emirats arabes unis, font tout pour encourager leur jeune cinéma, chez nous on essaye de casser ce qui reste comme relève. [email protected]