Plusieurs augmentations ont été décidées La commune d'Oran ne manque pas de potentialités lui permettant de faire face à la crise. La commune d'Oran, ayant connu un déficit budgétaire de 30 milliards de centimes cette année, met les bouchées doubles en variant ses recettes à partir de l'année prochaine, choc économique oblige. Dans le cadre de plusieurs mesures qui viennent d'être entérinées, la municipalité «compte» engranger la bagatelle de 80 milliards de centimes en exploitant au mieux les biens lui appartenant. Dans le tas, plusieurs augmentations viennent d'être décidées. Il s'agit principalement des taxes appliquées sur l'exploitation des crèches, stades communaux, parkings gardés et lieux de stationnement, permis de construire, panneaux publicitaires, etc. L'exploitation des panneaux publicitaires continue à être un sérieux casse-tête chinois posé à la table des discussions à plusieurs reprises. Le recouvrement est au ras des pâquerettes. Aucun, notamment des cadres locaux, ne risque de se leurrer en soulignant que la commune d'Oran subit des pertes sèches en exploitant maladroitement et anarchiquement les espaces réservés à la publicité et les panneaux publicitaires de différentes dimensions. Le net à gagner est béant. Estimée à 100 milliards de centimes, cette facture colossale représente le montant des factures impayées par les publicistes et agences de communication et de publicité ayant occupé pendant une dizaine d'années des espaces stratégiques relevant de la ville d'Oran et ses délégations urbaines. Une telle problématique a, dans toutes ses facettes, été débattue dans plusieurs rencontres ayant réuni auparavant les élus locaux. Des annonces «heureuses» ont même été faites plusieurs fois sans pour autant juger utile de trancher une telle lancinante question. Le projet devant aboutir à la nécessité de la rentabilisation par l'APC de ses espaces publicitaires tombe souvent dans l'eau aussitôt que la séance est levée. Où réside donc le problème? Pourquoi les «hallucinations nocturnes» des cadres ne voient pas le jour? Subit-on quelque part une quelconque pression émanant d'un quelconque lobby? De telles questions fâcheuses ne trouvent, hélas, pas de réponses! Dans tous les dossiers à la fois chauds et chauffants, la loi de l'omerta finit par primer, laissant place à la spéculation et la mansuétude se résumant par le lancement des annonces interposées par les médias souvent présents dans les travaux des sessions de l'APC d'Oran. L'un des élus municipaux a, en évoquant une telle problématique, été explicite tout en tirant l'alarme. Il annonce que «les caisses municipales sont irréfutablement vides». Pour venir à bout de cette écorchure financière qui ronge la municipalité, le ton, préconise notre source, est donné à la sérénité et à la transparence dans la gestion des espaces réservés aux panneaux publicitaires. D'autant que la mission n'est plus impossible étant donné que la précédente APC a décapé le chemin menant vers la rentabilisation par l'APC de ces espaces. Ayant pris le taureau par les cornes, ladite APC a mis en place un cahier des charges devant régir les panneaux publicitaires. «L'exploitation des espaces publicitaires, tels que prévus dans le cahier des charges élaboré par l'Assemblée populaire communale 2007-2012, devrait être accessible par voie de soumission», a t-on indiqué l'ajoutant que «le marché sera attribué au meilleur offrant». Le contraire diamétralement opposé à la triste réalité recherchée s'est produit. «A force de vouloir s'en sortir gagnant, on a fini par tout perdre!» s'est exclamé notre élu déplorant que «des espaces publicitaires entiers sont attribués à des boîtes de communication ne payant aucun sou». La commune d'Oran ne manque pas de potentialités lui permettant de faire face à la crise. Elle dispose des marchés, locaux, hôtel de la Gare squatté par des tierces personnes, plus de 200 parkings illégalement gardés par les hommes au gourdin,etc. Au lieu de passer à l'exploitation de tous ces biens, l'APC emprunte la voie des délibérations approuvant ses budgets accordés par le département de Badaoui. Celui-ci, le ministère de l'Intérieur, a fini par trancher la question de la centralisation de la budgétisation tout en invitant les responsables locaux à faire preuve d'ingéniosité dans la gestion des affaires des municipalités par les fonds qu'ils doivent impérativement dénicher.