Il était titulaire de plusieurs diplômes universitaires Homme affable et courtois, le défunt était imbu de belles lettres. L'ancien diplomate et écrivain algérien, Mohamed El-Mili Brahimi, est décédé jeudi à Paris à l'âge de 87 ans des suites d'une longue maladie, a-t-on appris auprès de ses proches. Fils de Moubarak El Mili, membre de l'Association des ouléma musulmans algériens, le défunt était titulaire de plusieurs diplômes universitaires, notamment une licence en Lettres arabes. En 1957, il avait intégré l'équipe de la rédaction du journal El Moudjahid, avant de devenir directeur de cet organe central du Front de libération nationale (FLN). Après l'indépendance, ce moudjahid avait occupé plusieurs postes de responsabilité, dont celui de directeur de l'Ecole nationale supérieure de journalisme (1967) et de l'information au ministère de l'Information (1970). Après avoir participé au lancement du quotidien national arabophone El Chaâb, il avait dirigé en tant que directeur général l'Agence nationale Algérie Presse Service (1974-1977). Il a été également député à l'Assemblée populaire nationale et membre du comité central du FLN en 1979. Il avait aussi occupé les postes d'ambassadeur d'Algérie en Grèce et en Egypte et ambassadeur, délégué permanent de l'Algérie auprès de l'Unesco, avant d'être nommé ministre de l'Education nationale. Dans un message de condoléances adressé à la famille de Mohamed El Mili Brahimi, le président Bouteflika a souligné que le défunt «avait contribué à l'édification de l'Etat algérien moderne en assumant de nombreuses responsabilités aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays». «J'ai appris avec une grande affliction et une profonde émotion la disparition de l'ami militant et l'illustre écrivain Mohamed El-Mili Brahimi (...). Ses compagnons ont attendu son retour pour poursuivre le combat mais la volonté de Dieu en a décidé autrement», a écrit le président Bouteflika. «Homme affable et courtois, le défunt était imbu de belles lettres. Ecrivain au souffle puissant et au savoir immense, El-Mili est issu d'une famille de savants, son premier précepteur ayant été son père, l'éminent historien cheikh Moubarak El-Mili qui fut le compagnon de lutte du leader du mouvement réformateur algérien Abdelhamid Ben Badis et qui lui a transmis les valeurs nobles d'intégrité et de nationalisme», a ajouté le chef de l'Etat». En cette douloureuse circonstance, je présente à son épouse, à tous les membres de sa famille et à tous ses proches mes sincères condoléances et les assure de toute ma compassion. Je prie Dieu le Tout-Puissant d'accorder au défunt Sa Sainte Miséricorde et de l'accueillir dans Son Vaste Paradis», a conclu le chef de l'Etat. Le défunt compte à son actif plusieurs ouvrages dont «Le néofascisme international» (1963), «Histoire de l'Algérie» (1964), «L'Algérie au miroir de l'histoire» (1965), «Ben Badis» (1973) et «El Mawaqif El Djazayria» (Les positions algériennes, 1984). El-Mili a été également décoré de la médaille de résistant pendant la guerre de Libération nationale et de l'Ordre du Mérite national en 1984. Sa dépouille a été rapatriée hier après-midi en Algérie.