Le regretté moudjâhid el hâdj Mohamed Saïki à son bureau du Musée de l'ALN de Soûr El Ghouzlâne C'était un grand moudjahid, el hâdj Mohamed Saïki et mon ami d'enfance, né en 1932 au lieu-dit «H'djar Djebel Dirah» à quelques kilomètres de Soûr El Ghouzlâne, ma ville natale. Dans cette ancienne cité romaine, appelée Auzia, baptisée Aumale par la conquête coloniale française, il est arrivé très jeune avec ses parents, devenus voisins des miens et y a vécu jusqu'à son engagement dans les rangs de l'Armée de Libération nationale, de mai 1956 à juillet 1962, surtout en Zone 4, Wilaya IV, - sa bravoure exemplaire a été récompensée par l'attribution du grade de capitaine. Soûr El Ghouzlâne et «Les Lions du mont Dirah» pleurent cet homme affable et humble, patriote entier et passionné d'histoire de la lutte de Libération nationale. En effet, n'ayant jamais cessé d'appeler à la recherche de la vérité historique de la Geste révolutionnaire algérienne, il a fondé, rue du chahid Messaour Abdelkader, un «Musée de l'Armée de Libération nationale de Soûr El Ghouzlâne», riche de pièces uniques, expressives et rares. De même, il a publié un livre autobiographique émouvant et vrai intitulé Chronique des années de gloire. C'est la version française de l'ouvrage original en arabe Chahâdat thâir min qalb el-Djazâir, Témoignage d'un révolutionnaire du cru de l'Algérie» (avec en ouverture, une lettre de félicitations du président Abdelaziz Bouteflika et un avant-propos rédigé par le docteur Youcef Hassen Khatib, colonel Sî Hassen, chef de la Wilaya IV), éditions Dar El Gharb, Oran, 2004, 500 pages. Décédé le mercredi 21 janvier 2015 à Paris où il était en soins, il sera inhumé ce samedi 24 janvier 2015, après la prière du dhouhr, au cimetière de Soûr El Ghouzlâne. À son épouse, à ses enfants, à sa famille au sens le plus large comprenant les parents des chouhadâ qui furent ses compagnons de lutte, ceux de Soûr El Ghouzlâne et sa région et ses nombreux amis aussi, je présente mes sincères condoléances et j'exprime mon affection contenue dans ma peine profonde que m'autorise le peu de mon énergie actuelle. Puisse Dieu Le Tout-Puissant accorder au cher défunt Sa Sainte Miséricorde et l'accueillir en Son Vaste Paradis. «À Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»