Le phénomène de piratage a pris des proportions inquiétantes, notamment dans la région ouest du pays. Plus de 300.000 supports audio et vidéo piratés seront détruits dans les tout prochains jours à Oran, a indiqué, hier à l'APS M.Belhachemi Boucif, directeur régional de l'Office national des droits d'auteurs et droits voisins (Onda). Cette importante saisie intervient après huit années de lutte contre la contrefaçon et s'inscrit dans le cadre d'une vaste campagne menée, par l'Onda à travers l'ensemble du territoire national. Faut-il reconnaître que depuis quelque temps, à la faveur d'un développement technologique sans précédent, le phénomène de piratage a pris des proportions inquiétantes, notamment dans la région ouest du pays. D'ailleurs, d'importantes saisies ont été opérées par les services de l'Onda en collaboration avec les éléments de sûreté des wilayas d'Oran, Mostaganem, Tlemcen, Tiaret, Saïda, Mascara et Sidi Bel-Abbès. «En terme de chiffres, 28 051 cassettes audio, CD et VCD ont été saisies en janvier et février derniers, soit plus de 30% de la marchandise globale confisquée au terme de l'exercice écoulé 2004 (91.803 supports) et plus de la moitié des saisies de l'année 2003 (55.000)», a-t-on indiqué également. En outre, l'Onda, tout en luttant contre le commerce illicite des produits artistiques, s'est donnée aussi comme mission, le contrôle des établissements «consommateurs», telle la trentaine de dancings implantés sur la corniche oranaise. D'ailleurs, un appel a été lancé au wali d'Oran pour «amener les gérants de ces établissements à se conformer à la loi en n'exploitant les oeuvres des auteurs qu'une fois munis de la licence d'autorisation délivrée par l'Onda». Il sied de signaler en guise de précision que le champ de couverture de la direction régionale de l'Office national des droits d'auteurs comprend 16 wilayas, celles sus-nommées en plus de Relizane, Chlef, Tindouf, Adrar, Béchar, Naâma, El-Bayadh, Tissemsilt et Aïn Defla. Au fur et à mesure, cet organisme, créé en 1973, en substitution à l'ancienne «société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique», s'est imposé comme étant un véritable instrument de protection de la création artistique et culturelle.