Les 10èmes journées euro-maghrébines de la communication qui se sont tenues les 11 et 12 décembre derniers à Alger, à l'hôtel El Aurassi, sous le patronage du ministre de la Communication, auront permis de démontrer que cette industrie passe peu à peu d'un marché de volume à un marché de valeur avec des inventaires de plus en plus qualitatifs. Parmi les grandes questions qui marquent son arrivée à maturité, la visibilité est un sujet prépondérant. Les différents intervenants ont rappelé quelques principes fondamentaux qui accompagnent le marché dans sa compréhension et son utilisation. Ces journées organisées par RH. Internationales Communication auront donc apporté un plus à l'éclairage sur ses crises, ses incompréhensions et sur les causes qui font que la publicité est en retard par rapport à nos voisins «Nous n'avons pas de publicité,ce que nous voyons aujourd'hui ressemble beaucoup plus à un travail de bricolage...que dirons-nous de ces spots qui mettent en valeur une marque automobile qui roule à 200km à l'heure au moment où des campagnes contre l'excès de vitesse sont à la Une de notre actualité...». Dans le débat, d'autres ont évoqué la question de l'affichage urbain. Une société s'est vue décrocher 68 villes pour procéder à la mise en place de panneaux, ce qui menacerait encore davantage l'environnement qui est déjà agressé par ce procédé. Intervenant depuis Paris, Dominique Wolton, directeur de recherche au Cnrs en sciences de la communication, spécialiste des médias, a rappelé les enjeux culturels, sociaux et politiques de la communication entre l'Europe et le Maghreb. Pour sa part, Boukhatem, un expert en communication, a mis en débat le volet de la com interne et externe. Il a mis en avant les conséquences d'une absence de communication en interne, l'implication du travailleur dans ses efforts pour que le produit reste une référence; l'entreprise doit revoir ses stratégies. On apprend que le marché de la publicité mondiale est de l'ordre de 500 miliards de dollars...c'est un peu le PIB de la Suède, qui est de 0,7% et de 75 dollars/hts. Aux Etats-Unis, le marché publicitaire est de 49,5 milliards. Chez nous, le marché est de 200 millions de dollars, les Tunisiens de 110 millions de dollars alors que celui des Marocains se situerait autour de 160 millions de dollars. La partie affiche représenterait, selon Medialgeria, 26% le digital 2%, la presse 13%, la TV 52% la radio serait de 7%. S'agissant des annonceurs, on retiendra que le secteur de l'alimentation a évolué de 77% et celui des télécoms de 43%. Enfin il faut savoir que les dépenses médias, représentent 50% des dépenses marketing. Stéphane Martin, directeur général de l'Arpp est intervenu depuis Paris par satellite, pour rappeler que l'Algérie peut occuper la plus grande place sur le marché méditerranéen. «La communication publicitaire impose de la responsabilité, quelle que soit la forme des médias.» Les 11es journées se tiendront, selon Rachid Hessas les 6 et 7 décembre 2017. Ce seront des Journées euromaghrébines et africaines.