L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (Oiac) a fait part mardi de ses «sérieuses inquiétudes» après que «des dizaines de cas de suffocation» ont été rapportés à la suite de frappes aériennes sur un secteur contrôlé par le groupe terroriste «Etat islamique» (EI) au centre de la Syrie. «Les allégations concernant l'utilisation d'armes chimiques dans la région de Ouqayribat, dans le gouvernorat de Hama en Syrie, rapportées récemment par les médias, sont une sérieuse préoccupation», a indiqué l'Oiac dans un communiqué. Au moins 53 civils, dont 16 enfants, ont été tués lundi dans des frappes aériennes dans une région sous le contrôle des éléments de l'EI, qui ont reconquis dimanche la ville antique de Palmyre, dans la province voisine de Homs. L'Observatoire syrien des droits de l'homme (Osdh, basé en Grande- Bretagne) a rapporté lundi «des dizaines de cas de suffocation» mais n'était toutefois pas en mesure de confirmer dans l'immédiat une possible attaque chimique. L'Oiac «continue à examiner tout compte rendu crédible qu'il reçoit comprenant des informations pertinentes qui pourraient être partagées avec les Etats membres de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques».