Le défi de l'avenir Un appel d'offres national et international pour la réalisation d'un mégaprojet solaire de type photovoltaïque de 4000 MW sera lancé prochainement. L'Algérie est partie vers la production de l'électricité à base d'énergie solaire dans les prochaines années. Le ministre de l'Energie, Nourredine Bouterfa, a annoncé, depuis les Etats-Unis, le lancement prochain d'un appel d'offres national et international pour la réalisation d'un mégaprojet solaire de type photovoltaïque de 4000 MW. Pour M.Bouterfa, la transition énergétique demeure un choix stratégique pour l'Algérie qui vise à la diversification des sources énergétiques et se détacher graduellement de sa dépendance vis-à-vis des énergies fossiles, un nouveau défi à relever dont l'Algérie s'est pleinement investie durant ces dernières années. Le ministre de l'Energie a rappelé, avant-hier, à la clôture du Forum algéro-américain sur l'énergie, placé cette année sous le signe de «la relance de l'investissement américain en Algérie», les objectifs majeurs de l'Algérie et son ambition d'orienter sa politique énergétique vers les énergies renouvelables dont le pays dispose d'un important potentiel. Pour la réalisation de ce projet, l'Algérie est à la quête de partenaires internationaux spécialisés dans le domaine à l'instar de Thermal Energy Partner et Dupont, deux entreprises américaines spécialisées dans le développement des projets d'énergie renouvelables essentiellement le photovoltaïque et la géothermie. Le ministre de l'Energie a saisi l'occasion de la tenue de ce forum pour échanger avec les responsables des deux entreprises en évoquant les opportunités offertes pour le marché algérien et les perspectives de l'élargissement du partenariat entre la Compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach et Air Products Chemicals dans le cadre du joint-venture Hélios spécialisé dans la production d'hélium.Pour ce qui est des résultats de la réunion de l'Organisation des pays exportateurs du pétrole Opep et les pays non-Opep, le ministre de l'Energie estime que le prix des cours du pétrole est dans une phase de stabilisation, après l'accord historique conclu entre les pays concernés sur la réduction de la production. «La baisse de l'offre Opep sera encore plus importante à partir de janvier, prévoyant un rééquilibrage du marché durant le premier semestre 2017», a-t-il soutenu.En octobre, l'Opep a pompé à un niveau record qui a atteint 33,87 mbj, en hausse de 150.000 barils/jour par rapport au mois de septembre, une croissance prévisible, selon le ministre de l'Energie, qui explique cette hausse de production par les engagements de ventes à terme inscrits durant ce mois. M.Bouterfa s'est dit à ce propos persuadé que les pays hors Opep respectent leur engagement de réduire leur production de 558.000 barils/jour à partir de janvier en s'associant au pacte de limitation de production conclu avec les membres de l'Opep. Une décision qui permettra une réduction importante de la production du pétrole dès le mois de janvier prochain, ce qui veut dire une stabilisation des prix sur le marché international. L'Opep a indiqué dans son rapport que la perspective des prix du pétrole plus élevé en 2017 pourrait inciter ces pays à pomper au-dessus de leurs niveaux de production prévus pour l'année prochaine. Les principaux contributeurs à cette hausse seront le Brésil et le Canada qui compenseront des replis aux Etats-Unis, en Chine, en Colombie ou au Mexique. Enfin, l'Algérie dont la production est plus modeste, arrive à convaincre les grands pays producteurs du pétrole à s'inscrire dans sa démarche visant au rééquilibrage du marché qui demande un effort considérable sur le plan diplomatique pour ramener à la table des négociations, l'Arabie saoudite et l'Iran, deux antagonistes pétroliers connus pour leurs différends au sein de l'organisation.