Le président tunisien reçu par Abdelaziz Bouteflika Le président tunisien est en périple pour mobiliser des soutiens à la mise en oeuvre du programme du gouvernement Chahed 2016-2020. La Tunisie se cherche des soutiens et l'Algérie semble en être un. Un soutien potentiel de choix. Et Béji Caïd Essebsi veut bien expliquer ceci à son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika. C'est même l'objet de sa visite à Alger, jeudi. Lors de leur rencontre, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika et son homologue tunisien, Béji Caïd Essebsi, en visite officielle en Algérie, bien des sujets ont été abordés, notamment les questions économiques qui se posent sérieusement pour la Tunisie qui traverse, depuis sa révolution, une période difficile. En effet, cette rencontre, qui intervient quelques semaines après la Conférence internationale d'investissement Tunisia 2020 qui s'est tenue à Tunis les 29 et 30 novembre et à laquelle l'Algérie a pris part, projette de donner forme aux recommandations de ladite conférence, à savoir «recueillir un soutien financier pour la mise en oeuvre du plan de développement quinquennal 2016-2020». Cette visite à Alger s'inscrit également dans le sillage du voyage effectué par Béji Caïd Essebsi à Bruxelles, pour prendre part au Sommet Tunisie-Union européenne dans l'objectif de mobiliser des aides financières pour soutenir le programme de développement que le gouvernement Chahed a mis en place. Toutefois, l'instabiité de la région, notamment avec le prolongement dans le temps de la crise libyenne, fait que les questions sécuritaires ont également été évoquées lors de cette rencontre surtout que l'Algérie prêche tout le temps, par la voix de sa diplomatie, que «nul développement n'est possible sans une stabilité et sans sécurité». Sur ce volet, la Libye constitue le noeud gordien du problème et la Tunisie est acteur incontournable dans la résolution de la crise libyenne dont les effets se répercutent sur toute la région et risquent de l'installer dans une instabilité durable. De fait, stabiliser la Libye, c'est stabiliser non pas seulement la Tunisie et l'Algérie, mais toute la région méditerranéenne. A l'issue de sa rencontre avec le président de la République, Béji Caïd Essebsi a affirmé que l'Algérie et la Tunisie entretenaient une coopération réussie dans la lutte antiterroriste précisant que l'Algérie avait adopté toutes les mesures nécessaires pour protéger les frontières en soulignant que «les choses se passent comme il se doit». Il a également déclaré que la rencontre avec Abdelaziz Bouteflika a permis d'évoquer la situation régionale et internationale qui enregistre des mutations rapides et d'envergure en qualifiant d'«historiques» les relations entre les deux pays, Pour précision, ont pris part à cet entretien le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le ministre d'Etat, directeur de Cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, et le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel.