Dans la présidentielle américaine, les médias ont tout fait pour faire élire Hillary, mais ils ont eu en la personne de Trump, un candidat qui a cassé tous les codes médiatiques. L'altruisme émotif n'est pas une vertu, ni même une option: c'est un devoir. C'est un camouflage obligé pour sortir de chez soi, tout comme l'est le voile intégral pour les femmes en Arabie saoudite. Après l'élection de Donald Trump à la tête de la première puissance mondiale, la rumeur parcourt l'antisphère: les médias officiels sont morts! Ils ont tout misé sur la candidate de l'establishment, Hillary Clinton. Ils ont donc tout perdu et plus personne ne leur accorde le moindre crédit après la victoire du candidat républicain. En réalité, c'est peut-être une vue de l'esprit. Les médias ne sont pas là pour dire vrai, ils sont là pour organiser notre vie. Ils veulent être, dans un sens général, le filtre par où nous recevons la majorité de nos connaissances du monde qui nous entoure. La quasi-totalité des médias, qui a installé l'épouse de Bill Clinton dans le Bureau ovale, bien avant le vote, doit se poser les «bonnes questions», des médias qui ont fait un usage immodéré des sondages, qui ne sont que ce qu'ils sont: une photographie à un moment donné, sans plus. Dans la présidentielle américaine, les médias ont tout fait pour faire élire Hillary, mais ils ont eu en la personne de Trump, un candidat qui a cassé tous les codes médiatiques. Il est allé chercher des électeurs qui sont hors de portée des médias,et qui sont difficiles à saisir pour les sondeurs! Il ne faut pas oublier, que les journalistes annonçaient une victoire de l'ex-secrétaire d'Etat de 85%, la déconnexion des journalistes est totale! Oui, de nombreux médias sont déconnectés de l'électorat, ils vivent dans une autre réalité, ne veulent pas voir le monde qui les entoure et s'enferment dans une bulle dont ils pensent qu'elle est l'image du pays. Une situation que nous vivons souvent dans notre pays l'Algérie, on peut même faire un parallèle. Certains médias, tentent de mettre à mal la stabilité retrouvée de l'Algérie en refusant de prendre le véritable pouls du peuple, provoquant ainsi, le point de rupture avec la majorité des Algériens, qui aspire à vivre dans une Algérie sereine et stable. La fracture entre ces médias et le peuple y est! C'est aussi pourquoi, la faillite totale du système médiatique sur la victoire de Trump n'était pas une simple erreur d'appréciation. C'était littéralement une «erreur système»: la faillite momentanée d'une matrice informatique mise en place non pour rendre compte de la réalité, mais pour la remplacer. C'est pour cette raison que la victoire de Donald Trump aura le mérite d'entraîner une prise de conscience de l'élite médiatique et politique à travers le monde. Et c'est aussi l'occasion, de réguler la concentration des médias en limitant les prises d'investissements trop importantes d'acteurs extérieurs au secteur. C'est le meilleur moyen de protéger l'indépendance de la presse.