Les vacances d'hiver passent de 15 à 10 jours La décision de réduction de la durée des vacances d'hiver a suscité des réactions, hier, notamment à Béjaïa et plusieurs autres régions du pays. Des dizaines d'écoliers et collégiens se sont joints hier aux lycéens fréquentant l'établissement secondaire Stambouli, pour tenter de marcher vers le siège de la wilaya de Béjaïa pour marquer sporadiquement leur rejet et leur mécontentement quant à la mesure ministérielle liée à la réduction de la durée des vacances d'hiver d'une semaine. Ce mouvement spontané n'a pas fait boule de neige, mais risque fort de se propager tant au niveau local que national, estiment certains observateurs se référant aux expériences mouvementées des années précédentes, notamment celle motivée par la réduction des programmes scolaires, appelée «laâtaba». Bien que la ministre de l'Education nationale l'ait rendu public, dès le début de l'année scolaire en annonçant, le calendrier des vacances scolaires pour l'année scolaire 2016 - 2017. Cette réduction de la durée des vacances d'hiver n'a suscité de réaction qu'hier, notamment à Béjaïa et plusieurs autres régions du pays, avons-nous appris. Les vacances d'hiver, qui, comme à l'accoutumée étaient de 15 jours, ont été cette année réduites à 10 jours seulement, soit du 22 décembre au 2 janvier 2017. Dans les faits, les élèves bénéficieront d'une semaine à laquelle s'ajoutera le dimanche, étant un jour férié (1er janvier). En ramenant les vacances d'hiver de 15 à 10 jours, Nouria Benghebrit veut assurer aux élèves 36 semaines de scolarité en s'alignant sur les standards internationaux. L'année scolaire en Algérie dépasse rarement les 24 semaines. Ce qui est aux yeux de la ministre de l'Education nationale injuste pour les élèves et se traduit par le non-achèvement des programmes officiels ou leur bâclage. La décision portant réduction des vacances d'hiver de 15 à 10 jours «répond à des critères internationaux», avait rappelé au début du mois la ministre de l'Education nationale. «Les vacances d'hiver n'ont pas été écourtées de manière anarchique mais sur la base d'une étude comparative entre l'Algérie et d'autres pays afin d'adapter les vacances scolaires aux critères internationaux», avait expliqué Mme Benghebrit en marge d'une séance plénière au Conseil de la nation tenue au début du mois. Alors que l'on s'attendait à un consentement complet, voilà que le vent de la contestation s'invite pour remettre en cause et de manière spontanée une décision prise dès le début de l'année. «Le premier trimestre de l'année scolaire est généralement trop long et fatigant, indiquent certaines élèves protestataires qui refusent de rejoindre le banc des écoles, arguant «un besoin de repos nécessaire» pour amorcer les deux autres trimestres de l'année et préparer de manière sereine les examens de fin d'année et de fin de cycle. Une source proche de la direction de l'éducation de Béjaïa a minimisé hier l'ampleur de la contestation, estimant qu'elle n'est pas de nature à perturber la semaine qui reste pour achever le premier trimestre consacré essentiellement aux comptes-rendus des examens trimestriels et la remise des bulletins aux élèves.