«Honte à ces charognards qui osent comparer la révolution algérienne, qui a impacté l'histoire de l'Humanité, à la situation qui prévaut dans la ville syrienne d'Alep!» Alors que des médias internationaux font feu de tout bois en menant une campagne de dénigrement contre l'Algérie, alors que les partis politiques et les organisations sociales habituellement bruyants ont déserté le champ de bataille, l'Ugta descend dans l'arène et porte l'estocade. «Honte à ces charognards qui osent comparer la révolution algérienne, qui a impacté l'histoire de l'Humanité et de la libération des peuples, à la situation qui prévaut dans la ville syrienne d'Alep!», s'est indignée la Centrale syndicale dans un communiqué signé par son secrétaire général Abdelmadjid Sidi Saïd rappelant que malgré ces torrents d'animosité, l'Algérie a constamment démontré la solidité de ses institutions républicaines et la confiance des citoyens pour la paix et dans la stabilité. «Ces agressions tendancieuses, alimentées et portées par des milieux nostalgiques, expriment sans aucun doute des relents néocolonialistes à des fins spéculatives sur la force de stabilité et de paix de notre pays qui dérange leurs desseins», a réagi l'Ugta. A longueur de manchettes, de nombreux titres de la presse internationale mènent une campagne haineuse d'intox contre l'Algérie annonçant un chaos proche pour le pays. A lire ces écrits et ces analyses farfelues, le pays le plus stable d'Afrique du Nord et du Monde arabe n'est qu'une jungle où l'on jette aux orties les Subsahariens, un foyer de tension qui explosera dans les jours à venir et un amas de décombres en devenir. «L'Algérie, forte de ses convictions, a également toujours joué un rôle circonspect et sérieux dans la stabilisation de la région», a cité le communiqué soulignant que l'Algérie est immunisée et ne peut être touchée par ce déferlement de délires alimentant des fantasmes et des nostalgies dévoyés. L'Ugta rappelle à ces pourfendeurs professionnels que l'Algérie a mené seule, il y a plus de deux décennies sa propre guerre contre le terrorisme et l'extrémisme violent, dont elle en est sortie victorieuse. Désormais, note le communiqué «l'Algérie s'est engagée résolument dans le processus démocratique garantissant la stabilité du pays, le fonctionnement normal de ses institutions, la relance de son économie pour son développement durable et le progrès social». Le document de l'Ugta met en exergue par ailleurs, le fait que la consolidation du processus démocratique, la construction du développement de notre pays, la confortation de la paix, de la stabilité dépendent en premier lieu «de notre solidité interne par la confiance de notre peuple en son Président, Son Excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, et par la vigilance permanente de notre peuple et de ses forces vives, de notre Armée nationale populaire et de nos services de sécurité». Avec le même ton et la même détermination, la Centrale syndicale est montée au créneau il y a une année pour remettre les choses à l'endroit au sujet des subventions dans notre pays. Alors que le débat s'enflammait entre partenaires algériens, une voie discordante est venue chahuter ce débat interne. C'était le vice-président de la Banque mondiale pour la région Mena, Hafez Ghanem, qui avait estimé que le système des subventions pratiqué en Algérie était «porteur d'injustices». Aussi, a-t-il fait remarquer que «celui qui consomme le plus, donc le plus riche, tire le plus de profit de ces subventions, notamment celles liées aux prix des produits énergétiques». Hafez Ghanem s'est même cru obligé de délivrer gratuitement des conseils aux responsables algériens leur demandant de s'inspirer des exemples de pays qui ont réussi leurs politiques de subventions comme le Mexique et le Brésil. «Ce sont des pays qui dépendaient des subventions comme mécanisme de protection sociale.» Et quand on parle de stabilité sociale, l'Ugta dégaine: «Encore une fois, nous demandons aux experts des institutions financières internationales de nous dispenser de certains conseils qui, pour nous, n'apportent aucune plus-value», s'emporte la Centrale syndicale qui rappelle que «le Pacte national économique et social de croissance ratifié par les partenaires de la tripartite en février 2014 consacre les secteurs économiques publics et privés sans aucune dualité ni distinction ni discrimination». Les transferts sociaux «font partie d'une culture de l'Etat algérien à l'endroit des catégories démunies», tranche le même communiqué.