Le projet relatif à l'hospitalisation à domicile passe ces jours-ci devant le conseil d'administration de l'EHU avant d'être expédié au ministère de tutelle pour être avalisé. HAD, trois lettres désignant tout simplement Hospitalisation à domicile des cancéreux tout en étant soigneusement pris en charge par des spécialistes loin des longues attentes dans les couloirs des hôpitaux. Il est l'un des projets phares de l'Etablissement hospitalier universitaire du 1er-Novembre. Cette innovation est en phase de mûrissement au niveau du service d'oncologie près l'EHU d'Oran. Selon les concepteurs, une telle expérience consiste à la prise en charge des cancéreux dans leurs foyers familiaux. Tel qu'elle a été expliquée par le chef de service oncologie de l'EHU d'Oran, le Pr Yamouni, une telle pratique associe la famille du malade aux praticiens spécialisés dans le traitement à domicile du malade en lui prodiguant les soins nécessaires. Ledit projet est d'un impact plus ou moins important aussi bien pour le patient que pour sa famille et les praticiens spécialisés. Dans cette trouvaille, toutes les parties en relation avec un tel projet en sortent «gagnants». Se faire soigner à domicile épargne aux malades les déplacements époustouflants, tout comme il permet de réduire sensiblement la facture d'une hospitalisation traditionnelle et quotidienne ou encore ce que l'on appelle «le billet de salle». La direction de l'EHU d'Oran est favorable quant à donner son quitus pour se lancer dans une telle «aventure». En attendant, le projet devra passer ces jours-ci devant le conseil d'administration de l'EHU avant d'être expédié au ministère de tutelle pour qu'il soit avalisé. Tel qu'expliqué par les promoteurs d'une telle idée, la concrétisation d'un projet n'est ni rude ni encore impossible. Dans un premier temps, une unité spécialisée sera mise en place pour se rendre au domicile des patients lourdement malades et personnes âgées en vue de leur apporter les soins palliatifs comme les cures et la chimiothérapie ne nécessitant pas la mobilisation d'importants équipements médicamenteux. La nécessité de passer au développement d'une telle application n'est pas venue des suites d'un simple fait du hasard. Elle est essentiellement motivée, voire imposée, par la phase de transition de la situation épidémiologique du pays et l'apparition de maladies chroniques, d'où les réflexions pour une meilleure prise en charge répondant aux aspirations des malades. Aussi, une telle approche est inscrite dans le cadre de «la démocratisation» des soins dans le cadre de la mise en application de la politique des soins de proximité. «Si une petite salle de soins d'une quelconque structure médicale sert au traitement des petits bobos, la chambre du domicile familial peut facilement être transformée en petite unité de soins dont les prestations seront assumées par une équipe mobile munie d'un programme tracé à l'avance», dira-t-on. «Vouloir» c'est subséquemment «pouvoir». D'autant que la «profession noble» continue à faire l'objet d'acerbes critiques provenant des malades et leurs familles criant à l'abandon et au renoncement par les praticiens du titre de leur noble fonction. Au niveau hiérarchique, le département de Boudiaf n'entravera pas le lancement d'un tel projet, l'hospitalisation à domicile et les soins qui s'ensuivent. Ces prestations s'inscrivent dans le cadre des prestations de proximité, codifiées récemment par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitaliers. Une telle trouvaille permettra la prise en charge d'un nombre important de malades. Pour peu que le département de Boudiaf prenne en compte la question liée aux moyens humains devant assumer une telle charge. Le cancer est cette maladie qui continue à faire l'objet de dizaines d'études versant toutes dans un seul objectif: lui faire face aussi bien par les moyens scientifiques que techniques. Rien que pour la prostate, plus de 1500 nouveaux cas ont été diagnostiqués en Algérie en 2015. Le dépistage précoce de ce type de cancer chez les hommes âgés de plus de 50 ans est plus qu'impératif. Le cancer de la prostate fait partie des cinq types de cancers les plus répandus dans le monde. Il est la deuxième cause de mortalité venant après le cancer du poumon. Le tabagisme, la consommation d'alcool et une mauvaise hygiène alimentaire en sont des éléments déclencheurs. Le ton est à la prévention contre la maladie. Cette maladie, sous toutes ses formes, est ravageuse. Selon les études des scientifiques, le cancer pourrait tuer jusqu'à 5,5 millions de femmes chaque année dans le monde à l'horizon 2030 soit près de 60% de plus par rapport à 2012.