Une commission de wilaya pour le suivi et le contrôle des chantiers d'utilité publique Tup-Himo (travaux d'utilité publique à haute intensité en main-d'oeuvre) a été installée il y a quelques jours, ont annoncé des sources proches de la wilaya. La décision de la mise en place de cette structure fait suite aux conclusions d'une enquête qui a ciblé les entrepreneurs engagés pour effectuer les opérations de Tup-Himo et qui ont fait ressortir de multiples dépassements constatés dans le non-respect des clauses des cahiers des charges. Les secteurs urbains ont qualifié le dispositif Tup-Himo d'argent jeté par la fenêtre et d'aucune utilité pour la ville qui croule sous le poids des ordures, comme le cas de Sidi El Houari et les Planteurs dont les habitants ne cessent d'interpeller les services concernés. Ces derniers se plaignent des amas d'ordures qui jonchent le quartier avant et même après le lancement de l'opération de nettoiement. Alors que la principale mission de ces chantiers est la participation dans la collecte des ordures des communes qui se trouvent dans l'incapacité d'exécuter ces tâches pour cause de moyens matériels. Sur le terrain, la réalité est tout autre. Après le ramassage, les ordures sont laissées dans les coins et recoins sans être transportées vers les décharges publiques, comme consigné dans le cahier des charges. L'enquête établie par les services de la daïra concernant les entrepreneurs qui ont pris des chantiers de Tup-Himo au cours de l'année 2003, se poursuit toujours. Il est prévu que cette dernière élabore un nouveau cahier des charges afin de réaménager les clauses du contrat concernant les projets de Tup-Himo. A la fin de l'enquête, des mesures seront prises contre les entrepreneurs à l'origine de ces dépassements ainsi que des sanctions contre les contrevenants.