Pour sa deuxième édition, le Salon international de la pêche et de l'aquaculture, qui s'est ouvert hier au Palais des expositions (Safex), a vu la participation de 77 exposants dont une trentaine d'étrangers venus de 8 pays en l'occurrence l'Espagne, la Tunisie, l'Italie, la Grèce, Cuba, la Turquie, l'Egypte et la Belgique. Ce carrefour d'échange d'expériences et de savoir-faire, notamment à travers l'organisation de manifestations scientifiques, tend à développer et promouvoir le secteur ainsi qu'à créer des partenariats avec des investisseurs étrangers, laissent entendre les organisateurs, qui estiment que ce genre de conventions redynamisent le secteur. Lors de l'inauguration, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques a insisté sur l'importance de l'application du plan de développement de ce secteur notamment à travers le lancement d'un projet d'une écloserie et usine de transformation à Hassi Ben Abd Ellah qui se situe à 15 km de Ouargla. Cette usine est censée produire, explique le ministre, 1000 t/an d'une race de poisson appelée tylapia nilotica. Elle est également génératrice de 189 postes d'emploi. «Elle participera à la résorption du chômage dans cette localité», ajoute-t-il. La promotion de ce secteur, faut-t-il le souligner, se traduit également par des actions incitatives à l'investissement telles que les facilitations dans l'octroi des crédits. A ce sujet, le représentant du ministère de la Pêche à la Badr Bank, M.Djillali Mecir, nous rassure que tout investisseur intéressé par ce secteur peut facilement se faire octroyer un crédit auprès d'une banque. Parlant de l'expérience de cet établissement financier dans l'attribution des crédits, le représentant nous explique que 2 500 dossiers constitués dans ce sens ont été étudiés par cette banque. Quant au montage financier, il est constitué d'un apport personnel de 10%, un crédit bancaire à hauteur de 50% ave aux d'intérêt de 5% et enfin la subvention de l'Etat qui est de l'ordre de 40% et qui peut atteindre jusqu'à 20 000 000 DA. Pour ce qui est du mode de remboursement du crédit, pour la Badr, la période s'étale sur 5 à 7 ans avec une période de grâce d'une année. Lorsqu'il s'agit de la création d'une société mixte, l'apport algérien et de l'ordre de 51%, le reste émane de l'investisseur étranger. L'unique problème rencontré par l'investisseur demandeur de crédit, nous explique notre interlocuteur, réside dans le retard accusé dans le versement de la subvention qui par- fois peut dépasser les sept mois. Enfin, pour rappel, l'Algérie a pu produire au cours de l'année 2004,137.108 t de poisson. Quant au nombre d'emplois créés durant cette même année, il est de 12 075. Les importations algériennes en produits de la mer ont atteint 23,11 millions de dollars. Pour ce qui est de la politique du secteur, elle tend à porter la consommation annuelle à 6,2 kg/habitant.