711 siéges de kasmas sont détournés de leur vocation Le FLN a recensé 711 sièges de kasmas détournés de leur vocation. En perpétuelle embuscade, l'ancien président du MSP, Bouguerra Soltani accompagné par une délégation de son parti, dont l'ex-président du madjlis echoura, Abderrahmane Saïdi, s'est invité hier au siège du FLN. Interrogé sur les tenants et les aboutissants de cette rencontre, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbès a indiqué hier en marge de la réunion de son bureau politique que les discussions avec les membres de la délégation de l'ex-HMS sont axées sur «l'échange de vues sur la situation politique actuelle prévalant dans le pays à la veille d'un rendez-vous important des législatives qu'on devra réussir». «Une autre rencontre élargie aux membres du bureau politique du bureau exécutif national du MSP, est déjà prévue», a fait savoir Ould Abbès. De son côté l'ex-président du MSP a indiqué que «cette rencontre sollicitée depuis des mois entre dans le cadre du dialogue entre les partis du courant nationaliste, dont fait partie sa formation». Pour lui «le FLN demeure la soupape de sécurité et il serait impossible de dessiner une nouvelle carte politique équilibrée sans le MSP». Sur un autre registre, Ould Abbès a répondu hier au FFS, en fustigeant le discours du premier secrétaire national du vieux parti de l'opposition, Abdelmalek Bouchafa. Il faut dire que Soltani n'a jamais caché son ambition de réintégrer le staff gouvernemental. Au sujet de son retrait du meeting du FFS, le patron du FLN a fait savoir que «le FFS a bel et bien commis une faute politique en s'attaquant de la sorte aux institutions de l' Etat, au FLN et même au président de la République». «Cette sortie du FFS, devant ses invités, dont les responsables du FLN, est intolérable», a-t-il commenté. «Nous étions invités à assister non pas au discours politique, qui est une affaire interne au parti, mais à la commémoration du premier anniversaire de la mort d'un géant du Mouvement national, pas au discours politique, qui reste une question interne au parti.» «Pour autant et malgré cet incident, les ponts entre le FLN et le FFS ne sont pas coupés d'autant plus que le FFS participe aux élections législatives de 2017, une décision hautement saluée par le FLN», a souligné Ould Abbès. Il a rappelé qu' «il a offert le logo du FLN au FFS et un tableau à l'effigie de feu Hocine Ait Ahmed peint par un militant du FLN de Laghouat, lequel a d'ailleurs suscité l'admiration de Bouchra, fille du fondateur et leader historique du FFS. Tout ce qui a précédé cette attaque du premier secrétaire du FFS, qui avait notamment qualifié la majorité parlementaire de factice, «s'est déroulé dans une atmosphère conviviale», dixit Ould Abbès. Ce dernier a saisi cette occasion pour démentir l'information selon laquelle, le FLN a d'ores et déjà exclu 25 députés des listes de candidatures du parti aux législatives. Concernant la polémique autour du manque de cohésion et de sérieux entre les membres du gouvernement dans la conduite des affaires de l'Etat, il s'est contenté de répondre que «la désignation et la décision de mettre fin aux fonctions des ministres qui ont dépassé la ligne rouge qu'il soient du FLN ou non, relève des prérogatives du président de la République». Dans ce contexte, il a réitéré le fait que «la qualité de ministre, d'ex-ministre, de membre du bureau politique ou membre du Conseil de la Nation ou du comité central ne garantit pas le privilège de figurer automatiquement sur les listes de députation car toute candidature doit émaner de la base». A ce propos, il fait savoir que «la commission nationale des élections sera installée au courant de la semaine prochaine». Le SG du FLN qui a rappelé les deux étapes de sa feuille de route endossée depuis son plébiscite à la tête du parti le 22 octobre dernier, a révélé que pas moins de 711siéges de kasma sont détournés de leur vocation. Par conséquent, le parti procédera, aujourd'hui, à l'installation de l'ex-ministre des Finances, M.Djellab, à la tête de la commission des finances et du patrimoine immobilier du parti. Ce dernier est chargé de remédier à cette situation. Enfin, Ould Abbès menace d'exclusion, sans même recourir à la commission de discipline, tout responsable du parti, tenté par l'argent de la «chkara» lors des prochaines échéances.