L'Algérie est devenue un chantier à ciel ouvert L'année 2016 qui a été l'année de l'habitat par excellence, a vu, précise le ministre, la réalisation de 307.000 logements toutes formules confondues. «D'ici la fin du 1er trimestre de l'année 2017 le programme de logement Aadl 1 appartiendra au passé. Au- delà, il sera procédé à la distribution du programme Aadl 2.» C'est ce qu'a affirmé hier l'invité du forum de la Radio nationale, Abdelmadjid Tebboune, ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville. Dans certaines wilayas, telles que Khenchela et Batna, la distribution du programme Aadl 2 a déjà eu lieu, a ajouté Tebboune. «Dans la capitale, près de 11000 unités de programme Aadl 2 seront distribuées au début du deuxième trimestre de 2017.» L'année 2016 qui a été l'année de l'habitat par excellence, a vu, précise le ministre, la réalisation de 307.000 logements toutes formules confondues. Une enveloppe de 350 milliards de DA a été consommée à cet effet. Tebboune, qui s'est félicité de ces réalisations, n'a pas omis de souligner que le mérite revient en premier lieu au président de la République. «Tout ce qui a été réalisé et ce qui se réalisera s'inscrira à l'actif du Président lequel accorde une importance capitale au logement y compris dans le contexte économique actuel du pays.» «Depuis 2000 à la fin de 2016, plus de 3 millions de logements toutes formules confondues ont été réalisés à l'échelle nationale», indique l'invité du forum de la radio. Les programmes de logements qui auraient réussi le mieux, selon le ministre, sont les programmes du logement social, habitat rural, Aadl. Dans la formule de logement social, l'Algérie a pu réaliser entre 2010-2014 un million de logements. Dans celle de l'habitat rural, environ 75% du programme total (900.000), ont été attribués depuis le lancement de ce programme, soulignera le ministre de l'Habitat. Les formules de LPP et de LSP fonctionnent toutefois encore mal, regrette-t-il. Le programme de LPP qui englobe un programme global de 37.000 unités à l'échelle nationale, n'a vu jusqu'à maintenant que la livraison de 4000 unités. Sur 37.000 unités, près de 18.000 se trouvent à Alger. Pour le ministre, la raison de ce retard, est due à la mauvaise gestion. «D'ailleurs, trois directeurs ont été limogés, à cause de leur incompétence», a-t-il ajouté. Les programmes de LPP ont été lancés en 2014, pour une durée de réalisation maximale de 3 ans. Pour ce qui est du retard qu'accusent les programmes lancés selon la formule LSP, Abdelmadjid Tebboune a indiqué que le gros de la responsabilité de ce retard est assumé par les responsables locaux. «Ce sont eux qui ont choisi les entreprises réalisatrices, le choix des terrains et la confection des cahiers des charges, le ministère de l'Habitat n'intervient que pour financer la réalisation des programmes.» L'Etat algérien qui veille sur la répartition équitable des richesses sur les régions du pays, a mis également le paquet dans les wilayas des Hauts-Plateaux et du Sud. «Quelque 360.000 assiettes foncières ont été attribuées aux particuliers dans ces régions pour réaliser leurs propres maisons». Les programmes de logements ont été tous réalisés à partir de 2013, en utilisant des matériaux de construction locaux, affirme par ailleurs Tebboune. «Depuis 2013, j'ai interdit le recours à l'importation des matériaux de construction, produits localement». Cette décision a fait économiser au Trésor public 1 milliard 400 millions de dollars». L'autre projet qu'a réalisé l'Algérie durant ces 15 dernières années dans le domaine de l'habitat selon Abdelmadjid Tebboune, est la construction de nouvelles villes. «Plusieurs villes ont été réalisées à travers de nombreuses wilayas». Cependant, temporise le premier responsable du secteur de l'habitat, «la seule nouvelle ville qui a été réalisée selon les normes internationales en termes d'habitat et d'urbanisme, est la ville de Sidi Abdellah, dans la wilaya d'Alger». Et d'indiquer: «Désormais, la ville de Sidi Abdellah servira d'exemple pour la réalisation des nouvelles villes en Algérie.» Outre les normes de l'habitat et de l'urbanismes que les architectes devront prendre en considération, «ces derniers devront aussi adapter l'architecture de nos villes aux spécificités de la civilisation algérienne», a conclu Tebboune.