Invité hier au forum d'El Youm pour une rencontre-débat avec la presse nationale, M.Amara Benyounès, secrétaire général de l'UDR, a déploré de prime abord, le retard qu'accuse le pays en matière de réformes économiques. «Que l'Etat soit ferme dans sa décision ayant trait à l'adoption de l'économie de marché», dira M.Benyounès. Laquelle adoption qui, de l'avis du n°1 de l'Union démocratique et républicaine (UDR), même si elle est prônée officiellement par les hautes autorités, accuse un retard considérable dans sa mise en oeuvre. Dans ce cadre, l'orateur met l'accent sur la nécessaire révision du mode de fonctionnement des banques algériennes et celui ayant trait à la gestion du foncier, regrettant au passage la «négligence» de l'Etat quant à l'ouverture d'un débat économique efficace. M.Benyounès dit être partisan d'un débat susceptible de réduire autant que faire se peut le fléau de la corruption et visant notamment le changement des mentalités de ceux qui tentent de freiner le processus de la privatisation dans lequel est engagée l'Algérie. Indéniablement donc, M.Amara Benyounès demeure convaincu quant à l'urgence de réformes économiques dans le pays. D'autre part, et s'agissant des questions liées au volet politique, le SG de l'UDR rappelle que son soutien publiquement affiché à l'amnistie générale se veut juste une caution «fondamentale» à la démarche politique du président Bouteflika. Ce n'est donc pas une décision définitive du parti. Elle le sera, indique M.Benyounès, lorsque les contours de l'amnistie générale seront clairement définis et portés sur la place publique. Par ailleurs, tout en soutenant les amendements apportés au code de la famille, Benyounès indique que «la réforme du code de la famille est encore insuffisante, car notre objectif c'est l'abrogation du texte de loi datant de 1984», dit-il en substance. M.Benyounès a plaidé, par ailleurs, pour la tenue d'élections législatives anticipées dans l'ensemble du pays en précisant au sujet des APC de Kabylie que «si les maires de cette région sont illégitimes, les députés le sont encore plus». Concernant l'adoption de la nouvelle loi sur les hydrocarbures et la montée au créneau des opposants à ce projet, M.Benyounès dit ne trouver aucune critique fondée sur le contenu de ce texte de loi. Enfin, le SG de l'UDR a qualifié l'incarcération de Mohamed Benchicou de «catastrophe absolue ».