Il conditionne son soutien à la réconciliation par l'exclusion de la scène politique des personnalités ayant mis à feu l'Algérie. Le conseil national de l'Union pour la démocratie et la République UDR, a affirmé jeudi, à l 'occasion de la tenue de sa 3e session ordinaire, que les élections partielles en Kabylie seront préjudiciables à la stabilité de la région. Cette réplique intervient une semaine après la sortie du chef du gouvernement devant les députés, dans laquelle il a réitéré la détermination des pouvoirs publics à respecter à la lettre la plate-forme d'El Kseur, notamment le point relatif à la «révocation des indus élus». «A l'UDR, nous sommes convaincus que seules des élections générales anticipées pourront venir à bout de cette crise institutionnelle», souligne le conseil. De son côté, et toujours pour ce qui est de la situation dans la région de Kabylie, M.Amara Benyounès, secrétaire général du parti, a souligné à l'ouverture de la session, qu'elle «connaît des évolutions positives», se félicitant à ce propos du dialogue engagé entre le gouvernement et le mouvement des archs. L'autre point débattu dans cette rencontre a trait à la réconciliation nationale. A ce sujet, Le SG de l'UDR a réaffirmé que son parti qui a souscrit à «la démarche globale de la réconciliation nationale, est convaincu qu'une amnistie générale est sinon souhaitable, du moins incontournable». Estimant que l'amnistie générale «n'est qu'une étape ultime certes, mais indispensable dans le processus global de la réconciliation nationale», prônée par le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika. L'UDR insiste par ailleurs sur le fait que ce projet ne doit en aucun cas «servir de prétexte ou d'appui pour le retour sur la scène politique, des personnalités ayant mis le pays à feu et à sang». C'est le «préalable politique» que soulève ce parti. Dans le même volet, il s'est élevé contre «la volonté de certaines ONG internationales de polémiquer sur le bien-fondé de l'amnistie générale» préconisée par le chef de l'Etat, affirmant que «derrière les nobles préoccupations affichées» à propos de l'amnistie générale, «il y a des desseins inavouables poursuivis par ces ONG et les milieux qui les soutiennent en Algérie». A ce propos, M.Amara Benyounès a évoqué la question des disparus, qui «ne saurait ni accaparer le débat parce que celle-ci est portée par un courant et des arrière-pensées politiques, ni être occultée parce qu'elle ne sert pas une quelconque partie». La structuration du parti, a été le point nodal de la 3e session ordinaire du conseil national. Ce dernier a qualifié de «très positif» le travail effectué sur le terrain. Une année après avoir reçu son agrément, le parti, et selon les chiffres officiels, est présent dans 37 wilayas. «Mais nos militants sont présents sur tout le territoire national», note M.Mohamedi Arezki Boumendil, chargé de la communication au parti. Lequel ajoute que «d'ici la fin de l'année nous allons parachever l'installation des structures à travers le pays». Jeudi, Amara Benyounès a appelé ses militants à «faire davantage preuve de volonté et se préparer dès à présent, aux prochaines échéances nationales». Au sujet des réformes engagées dans le pays, il a rappelé que «la réforme du système éducatif est l'une des préoccupations majeures et l'un des engagements du président de la République, qui ont motivé (l'UDR) pour le soutenir et défendre son programme». Benyounès a plaidé pour l'approfondissement des réformes économiques, notamment bancaires et fiscales, soulignant «l'urgence de prendre des mesures incitatives concrètes à l'investissement national et étranger». Il a, par ailleurs, salué le retour de l'Algérie sur la scène internationale, plaidant pour la construction de l'ensemble maghrébin, «en tant qu'outil indispensable pour relever les défis de demain» dans la région.