Le soleil de notre pays vaut son pesant d'or. Le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa annonce une stratégie qui permettra à l'Algérie d'engranger une réelle entrée en devises fortes grâce à la manne intarissable des énergies renouvelables, notamment le solaire. M.Boutarfa a annoncé à Alger le lancement d'un appel d'offres national et international pour la production de 4000 mégawatts d'électricité à partir de sources renouvelables dans le cadre de la mise en oeuvre du programme national de développement des énergies renouvelables. Cette annonce confirme, on ne peut mieux que l'année 2017 sera décisive pour le pays au chapitre de la production de l'énergie solaire. Elle le sera d'autant qu'elle ouvrira des horizons jamais explorés par l'Algérie indépendante. Le programme national de développement des énergies renouvelables prévoit la production de 22.000 mégawatts d'ici 2030, ce qui permettra de porter la part d'électricité produite à partir de sources renouvelables à plus de 27% de la production nationale d'électricité, a d'ailleurs précisé le ministre qui répondait à une question d'un membre de l'Assemblée populaire nationale (APN) sur la situation des énergies renouvelables en Algérie. Ce programme sera sûrement adossé à un transfert de technologie dont devra bénéficier l'économie nationale. Noureddine Boutarfa a ainsi ajouté qu'un appel d'offres national et international sera lancé dans ce cadre pour produire 4000 mégawatts, exigeant de l'investisseur de fabriquer localement une partie des éléments du dispositif transformant l'énergie renouvelable en énergie électrique, à l'instar des panneaux solaires. Il a rappelé en outre que son secteur avait réalisé jusqu'à présent 400 mégawatts à partir d'énergies renouvelables pour un investissement de 120 milliards de dinars, citant notamment la centrale électrique hybride de Hassi R'mel d'une capacité de plus de 100 mégawatts et la centrale solaire pilote de Ghardaïa (1,1 mégawatt). Il a également évoqué les 22 stations électriques solaires d'une capacité de 343 mégawatts à travers 14 wilayas, dont 270 mégawatts d'ores et déjà en service et 73 mégawatts qui entreront en service fin janvier 2017. Le programme national de développement des énergies renouvelables permettra d'économiser 240 milliards de mètres cubes de gaz naturel, soit 63 milliards de dollars sur 20 ans. Concernant l'exportation des énergies renouvelables à l'étranger, notamment à destination des pays européens, le ministre a indiqué que ce choix était tributaire de plusieurs conditions, notamment la réalisation de résultats économiques favorables. Le prix du kilowatt/heure livré actuellement en Europe n'est pas compétitif, a-t-il ajouté. En réponse à une autre question concernant le retard accusé dans le raccordement au réseau d'électricité au niveau de certains villages et communes de la wilaya de Tamanrasset, le ministre a indiqué qu'il était dû notamment au recensement des villages et des quartiers prioritaires, l'évaluation des projets par les autorités locales et les services de Sonelgaz, outre le manque de compétences nationales en matière d'études et de réalisation.