Un groupe d'universitaires est sur le point de lancer une pétition nationale afin de réhabiliter des géants de la poésie populaire algérienne. L'idée a germé à Tizi Ouzou où devrait se dérouler, demain, à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri, la première édition du Colloque national de la poésie populaire amazighe. Cette première édition sera dédiée à la mémoire de trois grandes figures qui ont marqué cet art populaire, Youcef Oukaci, Si Moh Ou Mhand, et Chikh Mohand Ou Lhocine, et verra la participation de poètes des wilayas de Tizi Ouzou, Tamanrasset, Boumerdès, Alger, Ghardaïa, Bouira, Adrar, Batna, Béjaïa, Guelma, Skikda et Tipasa. Les initiateurs de cette idée se sont interrogés d'ailleurs: pourquoi l'Algérie ignore-t-elle un pareil trésor culturel? Pour preuve, aucune institution ne porte le nom de ces géants. En revanche, des écoles, des collèges et des lycées portent des noms loin de nos références culturelles.