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Anthologie de la poésie kabyle
YOUSSEF NACIB
Publié dans L'Expression le 16 - 08 - 2009

Dans la culture kabyle, la poésie occupe la part du lion. Depuis toujours, hommes et femmes ont recours aux vers afin d'exprimer très souvent ce qui fait mal, mais parfois aussi le bonheur. Le livre réalisé par le chercheur Youssef Nacib est donc indispensable pour avoir une idée sur la poésie kabyle. Celui-ci a recensé l'essentiel des poètes depuis le XVIIIe siècle. Le livre propose, outre une brève biographie des poètes concernés, un ou deux poèmes en tamazight, traduits en français. Dans la période du XVIIIe siècle, certains des poètes sont connus de nos jours grâce aux efforts d'exploration effectués par Mouloud Mammeri à l'image de Youcef Ou Kaci, un poète originaire de la région de Timizart N'sidi Mansour, dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ce poète est sorti de l'anonymat, d'abord grâce aux recherches de Mammeri, puis aussi grâce à une association dynamique qui porte son nom et qui organise chaque année un Festival national de la poésie amazighe. Au XIXe siècle, on retrouve l'incontournable Si Moh Ou Mhand, le plus médiatisé de tous les poètes kabyles de cette période par plusieurs livres qui lui ont été consacrés: l'ouvrage de Boulifa, ceux de Mouloud Feraoun et Mouloud Mammeri et plus récemment celui de Younès Adli. Un long métrage a été réalisé sur ce poète errant par Rachid Ben Allal, en plus d'un feuilleton en cours de montage. Chikh Mohand Ou Lhocine est aussi célèbre car le dernier livre écrit par Mouloud Mammeri lui est consacré. Le livre est intitulé Cheikh Mohand a dit....Il a été publié après la mort de Mammeri, à compte d'auteur. Mais c'est sans doute la période du XXe siècle qui a connu un saut qualitatif et quantitatif en poésie kabyle puisque la chanson fera son apparition et permettra à la poésie d'aller plus loin. C'est ce siècle qui verra la naissance de grands poètes comme Slimane Azem, Lounès Matoub, Benmohamed, El Hasnaoui et Cheikh Nourredine.
Le livre recèle quelques révélations puisqu'il nous apprend, par exemple, que la mère de l'écrivain Mouloud Feraoun a été poétesse. Youssef Nacib explique que la douleur profonde que lui causa le tragique assassinat de son fils, le célèbre romancier Mouloud Feraoun par l'OAS, lui inspira les trois courtes mais émouvantes pièces. Dans l'une, elle clame: «Soleil, tu es trop brûlant, ta piqûre m'est trop cruelle, la chair que j'ai éduquée gît, recouverte de noir comme celle d'un nègre, Dieu me méprisera, Si j'oublie ce que j'ai enduré.»
Le livre de Youssef Nacib est riche d'une analyse percutante sur la poésie kabyle où il est question de répertorier les études ayant été réalisées sur la poésie kabyle tant par des chercheurs algériens que français. Puis l'auteur revient sur les aspects saillants de la poésie kabyle, sur la poésie religieuse, la poésie militante, la poésie maternelle, etc.
Youssef Nacib fait le lien entre le poète et la société. Comment le poète est-il perçu par les autres qui ne le sont pas? Il dit que le poète est généralement considéré comme un connaisseur ou plutôt un éclaireur au double sens du terme puisqu'il éclaire et forge les poèmes. C'est celui qui va devant, à la découverte du monde et de ses valeurs.


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