Son entraîneur estime qu'il n'a pas grand choix pour monter sa sélection. La Fédération algérienne de football est confrontée à un gros, très gros problème. Le 5 avril, la délégation algérienne appelée à participer aux Jeux de la solidarité islamique prendra l'avion à destination de Djeddah en Arabie Saoudite. Au total, il y aura 197 athlètes qui vont participer dans 12 disciplines sportives. Parmi eux, les footballeurs ou plutôt l'équipe nationale olympique. Celle-ci est composée entièrement de joueurs espoirs appartenant à des clubs de la division 1 et de la division 2. Il est évident que ces derniers voient d'un très mauvais oeil l'absence de quelques uns de leurs joueurs au moment où les différents championnats abordent l'ultime ligne droite. L'USMA, par exemple, est contre le départ de Metref alors que le 8 avril elle a un rendez-vous important en Champion's League africaine contre le Ahly du Caire. Le MCO, lui, risque de jouer contre le Bamoutos du Cameroun pour le compte de la Coupe de la confédération sans Chaïb et Benatia, sans oublier qu'il est engagé dans la lutte pour le maintien en division 1. Idem pour le CRB qui n'est pas sûr de rester dans cette division et qui pourrait perdre Boutnaf et Ouslati. Et en division 2, le RCK, qui a également deux sélectionnés dans cette équipe olympique, est en pleine mélasse car pas sûr de rester dans cette division. On imagine que l'entraîneur de l'équipe olympique, Abdelhak Benchikha, est soumis à une terrible pression de la part de ces clubs en vue d'obtenir la libération de leurs joueurs respectifs. L'intéressé assure que le problème le dépasse: «Ce n'est pas moi qui engage les équipes dans les compétitions. Il se trouve qu'on l'a fait pour les Jeux islamiques. Nous devons, donc, nous en tenir à cela sans nous soucier de X ou de Y», nous a-t-on dit. Et Benchikha d'ajouter: «Le programme de l'EN olympique est connu depuis un an. Tout le monde était au courant de ce qui allait advenir. Je parle des clubs qui ont des joueurs sélectionnés. On nous demande de réaliser le meilleur résultat. Il nous faut donc les meilleurs joueurs. Et puis, pour ne rien vous cacher, c'est tout ce que nous avons en joueurs de qualité. Je ne suis là ni pour saboter untel ni pour favoriser un autre. Il y a une compétition à disputer, à jouer, un point c'est tout. Je prends, donc, les joueurs que j'estime capables d'apporter un plus à cette équipe. Le reste me dépasse. Si on ne veut pas que cette équipe olympique évolue, alors autant prendre les juniors. Au moins, cela fera de la compétition pour eux». Pour Benchikha, ces Jeux islamiques ne sont pas aussi inintéressants que cela. «Notre équipe olympique a besoin de matches. A Djeddah, elle jouera, au minimum, trois rencontres contre l'Arabie Saoudite, la Palestine et le Yémen, au plus six. C'est une bonne préparation pour les Jeux méditerranéens d'Almeria, où là, le niveau sera plus élevé». L'entraîneur national des Olympiques souhaite que les clubs le suivent dans son entreprise. «Nombreux sont les joueurs sélectionnés qui ne sont pas titulaires et ne jouent pas tout le temps avec leurs clubs», nous a-t-on dit. «Le fait d'être dans l'équipe nationale olympique va les valoriser et va leur permettre de s'aguerrir. Nous ne sommes par là jour saboter les clubs mais pour les aider». Mais ces clubs comprendront-ils le message. Cela est une autre histoire.