Alors qu'un accord avait été annoncé, les joueurs ont finalement refusé de se déplacer à cause des primes qu'ils jugent encore très insuffisantes. L'équipe nationale de football du Zimbabwe, remontée contre sa Fédération (ZIFA) pour des raisons financières, a refusé d'embarquer dans le vol qui devait lui permettre de participer à la coupe d'Afrique des nations (CAN) qui débute le 14 janvier, ont indiqué dimanche dernier les dirigeants de la ZIFA. La formation devait se rendre dans un premier temps au Cameroun pour participer à une rencontre amicale mardi avant de rejoindre Libreville au Gabon, théâtre de la compétition. Après une rencontre houleuse avec les responsables de la ZIFA, certains joueurs ont accepté de quitter Harare dès dimanche matin, la majorité des autres s'étant engagée à rejoindre leurs camarades dans la soirée. «Nous avons eu des discussions fructueuses. Les joueurs et l'administration ont trouvé une solution à l'amiable», a commenté dimanche le porte-parole de la ZIFA, Xolisani Gwesela, sans plus de détail. Les joueurs exigent notamment que leurs primes de jeu passent de 1.000 à 5.000 dollars et que leurs indemnités quotidiennes de séjour soient échelonnées de 150 à 500 dollars et non de 50 à 100. Ces derniers jours, les «Guerriers» avaient refusé de s'installer sur un site de leur Fédération jugé de «qualité trop médiocre», selon la presse locale. Déjà privé du stade national en raison d'une ardoise de 60 dollars impayée par la même fédération endettée jusqu'au cou, le onze national avait finalement pris ses quartiers dans un hôtel de la capitale pour ses derniers entraînements. Au bord de l'asphyxie financière, l'Etat éprouve les pires difficultés à payer ses fonctionnaires, et la Fédération, ses cadres et joueurs. A plusieurs reprises, elle a dû compter sur de généreux donateurs pour régler ses factures. Pour la troisième participation de son histoire à la phase finale de la CAN, le Zimbabwe est confronté au premier tour au Sénégal, à la Tunisie et l'Algérie, dans un groupe B très relevé présenté comme «le groupe de la mort».