Les «Best» de 2016... Déjà Ballon d'or, le champion d'Europe portugais Cristiano Ronaldo a logiquement reçu le Prix FIFA du joueur de l'année 2016, lundi à Zurich, où l'Italien Claudio Ranieri a été sacré meilleur entraîneur pour son exploit avec Leicester, champion d'Angleterre à la surprise générale, la saison passée. «Merci beaucoup», a réagi CR7 tout sourire et vêtu d'un costume bleu. «C'était une année de rêve, ça ne fait aucun doute», avait-il souligné avant la cérémonie. «Je suis très très fier, je dois dire un grand merci à tous mes coéquipiers du Real Madrid et à mon équipe nationale du Portugal». Il n'y avait guère de suspense. Avec ses titres en Ligue des champions avec son club et à l'Euro avec sa sélection, l'attaquant a complètement écrasé la concurrence, la saison dernière. Son sacre annoncé avait d'ailleurs déjà fuité dans la presse espagnole. A 31 ans, le Portugais s'offre ainsi un nouveau trophée après le Ballon d'or, remis le 12 décembre. Il y a en effet deux grandes distinctions cette année, puisque la FIFA a remis au goût du jour ses propres prix, après avoir mis fin à sa collaboration instaurée en 2010 avec France Football pour le Ballon d'or. Le résultat est le même à l'issue du vote des sélectionneurs et des capitaines des équipes nationales, ainsi que d'un panel de journalistes spécialisés. Cristiano Ronaldo a encore été choisi aux dépens de son éternel rival Lionel Messi, champion d'Espagne avec Barcelone, et du Français Antoine Griezmann, finaliste de la Ligue des champions avec l'Atletico Madrid et de l'Euro avec l'équipe de France. Battu à deux reprises par Ronaldo en finale, Griezmann repart de ces prix FIFA sans rien. Pourtant élu meilleur joueur de l'Euro, il ne figure même pas dans le onze type de l'année 2016, annoncé un peu plus tôt par la Fifpro, le syndicat des joueurs professionnels. Messi et ses coéquipiers du FC Barcelone étaient quant à eux absents lors de la cérémonie, invoquant la nécessaire préparation d'un 8e de finale retour de la coupe du Roi contre l'Athletic Bilbao. Cristiano Ronaldo poursuit lui son insatiable moisson. Avec toutefois un scandale qui a écorné son image si soignée, les «Football Leaks», une enquête lancée par 12 médias européens sur l'évasion fiscale dans le milieu du foot et qui a épinglé l'attaquant, accusé d'avoir dissimulé «150 millions d'euros dans des paradis fiscaux» via son agent Jorge Mendes. «Vous croyez que je suis inquiet? Qui ne doit rien, ne craint rien», avait balayé la megastar du Real tandis que son club réclamait «le plus grand respect» pour un joueur «absolument exemplaire». La seule vraie surprise de ces «Best FIFA Football Awards», présentés par la vedette américaine Eva Longoria dans une ambiance de paillettes, est la distinction remise à Claudio Ranieri. L'Italien de 65 ans, fier d'être là «avec toutes ces légendes», dont l'Argentin Diego Maradona qui lui a remis son prix de meilleur entraîneur, voit ainsi récompenser son fabuleux parcours à la tête de Leicester la saison dernière dans le très relevé championnat d'Angleterre. Les Foxes ont décroché un titre de champion que personne n'avait vu venir, surtout pas certains bookmakers qui donnaient leur cote à 5000 contre un avant le début de la Premier League. Ranieri a été élu malgré une concurrence relevée dont celle de Zinédine Zidane, arrivé à la tête du Real Madrid en janvier 2016, en remplacement de Rafael Benitez, et sacré d'entrée en Ligue des champions en mai, puis en Supercoupe d'Europe en août et au Mondial des clubs avant Noël. L'autre finaliste était Fernando Santos, le sélectionneur du Portugal champion d'Europe. Fort de son titre de champion d'Angleterre, l'expérimenté technicien italien avait définitivement enterré les reproches persistants d'éternel looser qui lui collaient à la peau. Tout cela paisiblement, sans amertume ni «revanche», expliquait-il en avril dernier. «Je suis le même homme. Si j'étais stupide avant, je le suis toujours». Quoi qu'il en dise, son palmarès a un peu changé lundi avec ce trophée de meilleur entraîneur FIFA de l'année 2016. Le palmarès final Prix de la meilleure joueuse: Carli Lloyd (USA/Etats-Unis) Prix du meilleur joueur: Cristiano Ronaldo (POR/Real Madrid) Prix de la meilleure entraîneur: Silvia Neid (GER/Allemagne) Prix du meilleur entraîneur: Claudio Ranieri (ITA/Leicester) Prix Puskas du plus beau but: Mohd Faiz Subri (MAS/Penang) Prix récompensant une carrière exceptionnelle: Falcao, joueur brésilien de Futsal Prix du fair-play: l'équipe colombienne de l'Atletico Nacional, qui avait demandé à ce que la Copa sudamericana soit attribuée à l'équipe brésilienne de Chapecoense, décimée par un accident d'avion. Prix des supporters: les supporteurs du Borussia Dortmund et de Liverpool pour l'ambiance lors de leur quart de finale retour de Ligue Europa le 14 avril 2016. L'équipe-type Fifpro: Manuel Neuer (GER/Bayern Munich) - Dani Alves (BRA/Juventus Turin), Gerard Piqué (ESP/FC Barcelone), Sergio Ramos (ESP/Real Madrid), Marcelo (BRA/Real Madrid) - Luka Modric (CRO/Real Madrid), Toni Kroos (GER/Real Madrid), Andres Iniesta (ESP/FC Barcelone) - Lionel Messi (ARG/FC Barcelone), Luis Suarez (URU/FC Barcelone), Cristiano Ronaldo (POR/Real Madrid).