L'affaire opposant le DPAT (Directeur de la planification et de l'aménagement du territoire) au DAL (Directeur de l'administration locale) du Conseil exécutif de la wilaya de Mostaganem, qui n'a cessé de faire couler beaucoup d'encre, et qui, en fin de compte, a fini devant la justice, vient de connaître son épilogue. En effet, lors de son audience de lundi, le tribunal correctionnel de Mostaganem a prononcé le verdict de deux mois de prison avec sursis, à l'encontre du DPAT, pour coups et blessures volontaires sur son homologue le DAL. Jugée en audience lundi 26 novembre par le tribunal de Mostaganem, le jugement avait été mis en délibéré. La genèse de cette affaire remonte au 3 novembre dernier, et toutes les tentatives de réconciliation ont échoué. Placé sous mandat de dépôt, le DPAT devait répondre des faits qui lui étaient reprochés. A la barre, le prévenu déclare avoir reçu un coup de la part de son homologue, ce qui a entraîné une rixe, qui malheureusement s'est soldée par ce tragique incident. Le DPAT avait notifié à son collègue le DAL son refus de financer des travaux au profit de deux établissements culturels de la ville, ce qui n'avait pas été au goût du DAL, lequel fit de vifs reproches au DPAT. Ce dernier donna alors un coup de tête à son vis-à-vis, qui malheureusement lui valut 30 jours d'arrêt de travail et 5 points de suture. A l'issue des débats, le procureur de la République avait requis une peine de 6 mois de prison ferme. La défense a plaidé l'indulgence du tribunal, regrettant amèrement la réaction de son client et demandant un verdict clément. Quoi qu'il en soit, les véritables dessous de cette affaire et les raisons exactes qui ont poussé le DPAT à donner un coup de tête à son collègue, et en plein siège de la wilaya, constituent encore autant de zones d'ombre qu'il est difficile d'éclaircir.