img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P170112-01.jpg" alt=""Les privés s'impliquent dans la culture"" / Le ministre de la culture n'a pas pris du temps pour verser dans une quelconque réflexion afin de rendre hommage aux financiers privés des manifestations culturelles. Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, n'a pas balbutié en défendant le secteur qu'il guide et ses consécrations à la lumière des changements édictés par la situation économique exceptionnelle que traverse le pays. Dès qu'il a mis les pieds sur le sol oranais dans le but de donner le coup d'envoi du Festival du théâtre arabe, Mihoubi a indiqué que «2016 a été une année riche» pour son secteur, en dépit de la gestion stricte des festivals et activités artistiques marquée par une rationalisation des dépenses imposée par la conjoncture économique. A qui est une telle déclaration? Azzedine Mihoubi ne semble pas en vouloir à quiconque du fait que pour le moment aucun, du moins pas les artistes, ne le tance tel qu'a été le cas pour ses prédécesseurs. Bien mieux. Le ministre faisant le parallèle en ce qui concerne la situation financière, il n'a pas hésité à qualifier ses concrétisations de meilleures. Dans un point de presse, il a expliqué sa déclaration estimant qu'«en dépit d'une gestion stricte des festivals marquée par la rationalisation des dépenses, l'année 2016 a vu l'organisation d'un grand nombre d'activités culturelles jamais enregistrées auparavant par le secteur». Il ajoute que «malgré les restrictions budgétaires, nous avons constaté que plusieurs activités culturelles ont été organisées l'année dernière à travers diverses régions du pays, prouvant ainsi que la gestion des manifestations était économique». Le secteur privé s'implique davantage. Là aussi Mihoubi n'a pas pris du temps pour verser dans une quelconque réflexion afin rendre hommage aux financiers privés des activités culturelles. Il le dira dailleurs en estimant que «cette adhésion a eu un impact positif». En ce sens, il a tenu tout de même à rappeler que «certaines activités ont été financées à 100% par le secteur privé». Implicitement, la stratégie culturelle du ministère est concluante. C'est ce qu'il a défendu en expliquant que «l'appel lancé pour l'implication des entreprises économiques dans le soutien de l'acte culturel a été entendu». Cette partie de déclaration a été fait à l'occasion de la 9ème édition du Festival du théâtre arabe ouverte mardi soir à Oran. La manifestation se poursuit jusqu'au 19 janvier. Elle est également organisée simultanément dans la capitale du Dahra, la wilaya de Mostaganem. Les deux villes abriteront donc de nombreuses manifestations dédiées au 4ème art. Cette édition est organisée par l'Instance arabe du théâtre en collaboration avec l'Office national de la culture et de l'information. Prés de 550 professionnels des planches de différents pays arabes y prennent part. Au menu de cette manifestation, une trentaine de représentations théâtrales seront données pour se «disputer» le Grand prix Soltane Ben Mohamed El Kassim. Le théâtre algérien sera représenté avec la pièce «Thalth el khali» (No man's land) de Tounes Aït Ali. Cette édition est qualifiée de «remarquable» par le secrétaire général de l'Instance arabe du théâtre, Ismaïl Abdellah, du fait qu'elle se déroule dans un pays où le théâtre compte des militants et des martyrs, à l'instar de Abdelkader Alloula, de Azzeddine Medjoubi et d'Ould Abderrahmane Kaki. Cette 9ème édition est baptisée au nom d'un des martyrs du 4ème art national, le défunt Azzedine Medjoubi. Un tel hommage vient en reconnaissance au combat des dramaturges algériens, de leurs sacrifices et du rôle joué par le théâtre comme art et arme au service de la lutte pour la liberté et l'émancipation du peuple. Le coup d'envoi a été donné avec la présentation de «Hizia», une pièce algerienne écrite par Azzedine Mihoubi. Le coup d'envoi du festival a servi de tribune pour honorer des membres de la troupe artistique du Front de libération nationale fondée par le dramaturge algérien Mustapha Kateb, en 1958, pour porter haut la voix de l'Algérie en lutte pour son indépendance. La cérémonie de clôture sera marquée par la programmation de l'épopée «El Djazair, rihlat hob» (Algérie, un voyage d'amour) du regretté moudjahid Omar El Bernaoui. Outre les présentations de plusieurs autres piéces, la ville de Mostaganem abritera 10 ateliers thématiques traitant de différents thèmes en rapport avec l'art scénique comme l'écriture théâtrale pour adultes, les concepts de la mise en scène, le théâtre et le patrimoine, ainsi que le théâtre pour enfants. Entre-temps, deux conférences seront animées en hommage aux deux martyrs du théâtre algérien, Abdelkader Alloula et Azzedine Medjoubi assassinés le 10 mars 1994 et le 13 février 1995.