Les inconditionnels des Verts sont déja à Franceville A 24 heures du coup d'envoi de cette 31e édition de la coupe d'Afrique des nations, qui se déroule au Gabon, les habitants de Libreville sentent la ferveur augmenter graduellement. Les supporters, bien que méfiants par rapport aux adversaires, voient leur équipe réussir une belle compétition, et même pour certains, la gagner. La Coupe d'Afrique des nations s'ouvre ce samedi 14 janvier à Libreville avec la rencontre qui va opposer le Gabon, pays hôte, et la Guinée-Bissau qui participe pour la première fois à cette compétition. Entre optimisme et scepticisme, les opinions varient entre les Gabonais. Pour la première fois de son histoire, le Gabon organise seul une CAN après avoir partagé l'organisation en 2012 avec la Guinée équatoriale. Une compétition importante pour les fans de football. «C'est une fierté pour le pays, c'est une fierté d'organiser cette CAN. On est là pour la soutenir. Je vais me procurer des billets pour le match d'ouverture, il faut que j'y sois. Je pense que le stade sera plein, car nous sommes des supporters de football. On est là pour supporter les «Panthères». Je vois notre sélection en finale», assure Pierre, supporter gabonais Les supporters sont confiants mais ils voudraient également que tout le monde soit impliqué. «J'aimerais que tous les Gabonais puissent aller au stade, qu'ils supportent l'équipe nationale. J'aimerais que notre pays soit bien considéré du côté sportif», déclare Jeff, supporter gabonais. Une autre habitante de Libreville surenchérit: «On trouve cette CAN assez calme, assez simple. On ne la vit pas encore comme il le faut», admet Laïka. Cependant tous les Gabonais ne sont pas forcément satisfaits de recevoir cette compétition, à cause du coût élevé investi pour recevoir l'épreuve de la Confédération africaine de football (CAF). «Je m'en fiche de la CAN. Le pays a des problèmes financiers, le président sait que le pays ne va pas bien, et il organise une épreuve qui va coûter 500 milliards de francs CFA. Il n'y a pas d'écoles par exemple, et puis on l'avait déjà organisé en 2012», souligne Emmanuel, un habitant de Libreville. Les espoirs sont grands quant à une bonne prestation du pays hôte, qui pourrait remporter la compétition. «Le Gabon jouera la finale face au Cameroun. La sélection gabonaise a toujours battu le Cameroun dans ce genre de compétition», affirme Pierre, un habitant de Libreville. Pour arriver en finale, la sélection devra s'appuyer sur ses meilleurs joueurs et la star de l'équipe gabonaise est toute trouvée. «On attend beaucoup de notre meilleur joueur, Pierre-Emerick Aubameyang. C'est lui le meilleur élément de notre sélection», déclare Jeff, qui travaille au sein de l'organisation de l'épreuve. Toutefois, d'autres supporters ne sont pas du même avis. «Je vois le Ghana et la Côte d'Ivoire en finale, comme en 2015. On sent que les deux pays ont quelque chose en plus que les autres n'ont pas», assure Jackson, un fan gabonais. Pour les supporters venus d'autres pays pour assister à la compétition, le vainqueur ne sera pas le pays qui reçoit cette CAN. «Je vois le Sénégal gagner ou peut-être le Ghana. La CAN, c'est une bonne chose, c'est la paix. En Afrique, il faut la paix. Tout le monde doit se lever et aller soutenir les joueurs de toutes les équipes», souligne Abdou, un Béninois qui habite Libreville. Il ne reste plus que 24 heures à attendre avant de se plonger pendant presqu'un mois au coeur de la coupe d'Afrique des nations. En 2015, ce sont les «Eléphants» de la Côte d'Ivoire qui ont remporté le trophée. Les plus jeunes L'international algérien, Ismaïl Bennacer, qui a remplacé mercredi soir en sélection nationale Saphir Taïder, blessé, sera le troisième plus jeune joueur lors de cette CAN. Bennacer, le milieu de terrain de l'équipe réserve d'Arsenal (Premier League), âgé de 19 ans depuis le 1er décembre dernier, est devancé dans ce registre par l'attaquant sénégalais Ismaila Sarr qui joue au FC Metz, en France, et qui aura 19 ans le 25 février, ainsi que par l'autre attaquant ougandais Muhammad Shaban (Onduparaka FC) qui a fêté son 19e anniversaire le premier jour de cette année 2017. Le plus vieux Si le gardien égyptien Essam EL Hadary est le premier quadragénaire à entrer dans le panthéon des vétérans, toujours bon pied, bon oeil, la CAN Total Gabon 2017 marquera aussi les premiers pas sur la scène la plus lumineuse du football africain de quelques jeunots dont on leur souhaite d'avoir la longévité de leur collègue égyptien qui pourrait largement être leur père. 43 joueurs ont plus de 30 ans. C'est l'équipe du Maroc qui en compte le plus grand nombre (6). Suivent le Togo et le Zimbabwe (5), l'Egypte et le Sénégal (4), l'Ouganda (3), le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Ghana, la Guinée Bissau, le Mali et la Tunisie (2). N'ont qu'un seul trentenaire l'Algérie, le Cameroun, le Gabon et la RD Congo. Les stars à suivre La CAN-2017 commence ce samedi (jusqu'au 5 février) et voilà les stars au générique: Pierre-Emerick Aubameyang, fils prodige du Gabon (pays-hôte), Riyad Mahrez, meilleur joueur africain de l'année, Essam El-Hadary, le portier inusable de l'Egypte, sans oublier Hervé Renard, sélectionneur en quête d'un triplé. Les grands absents Sans ses grands acteurs, une compétition perd un peu de sa saveur: avec les blessures de l'Ivoirien Gervinho, tenant du titre, des Marocains Younès Belhanda et Sofiane Boufal ou encore du Congolais Yannick Bolasie, la CAN-2017 ne va pas déroger à la règle, même si les stars y restent nombreuses. Des plus grandes nations du football continental qui ne seront pas de la fête au Gabon on notera le Nigeria, l'Afrique du Sud et la Zambie. Le Nigeria est vainqueur de la 29e édition de la CAN. L'Afrique du Sud a été vainqueur sur ses terres en présence de leur président défunt Mandela en 1996 alors que la Zambie a été vainqueur «surprise» de l'édition de 2012.