Produite par l'Entv, le réalisateur espère faire sortir cette comédie dans les salles de cinéma pour en faire profiter un large public. Après 10 millions de centimes qui sortira sur les écrans au mois de mai prochain, Bachir Derrais remet ça. Cette fois l'histoire qu'il réalise est plutôt une comédie à rebondissements où le rire est le maître des lieux. Produite par l'Entv et écrit par Lakhdar Boukhars, Mina E'djounoun ila E'soudjoun dénonce à coups de gags, situations abracadabrantes et intrigues colorées le clivage social entre pauvre et riche et décline en filigrane la notion du bonheur. Sans trop se prendre au sérieux. «On a besoin de rire, de se divertir, de rêver. On est en train de s'amuser tout en faisant un film. J'espère le faire sortir dans les salles de cinéma pour en faire profiter un large public», souligne Bachir Derrais. Hamid alias Sid-Ahmed Agoumi est un riche propriétaire d'un hôtel qui ne sait quoi faire de son argent. Le hasard le fait croiser sur son chemin Lakhdar Boukhars dans la peau d'un «zawali» père de famille au chômage. Ce dernier sauvera le riche et morne personnage d'une agression. En récompense, il lui propose de venir séjourner dans son hôtel. Et voilà la famille au complet qui débarque à l'hôtel avec femme et enfants (Hakim Dekkar dans la peau d'un jeune mafioso). Mais la soeur de Hamid (Farida Saboundji) veille au grain de l'héritage familial et décide de faire interner son frère, le déclarant fou à lier. La suite est une question de mafia, moto, attaque de banque, tentative de suicide... Un côté spectacle que le scénariste a voulu privilégier dans le film. «Tout cela est dû à la crise du logement qu'on connaît», avoue Fatima Hlilou. Une vingtaine de comédiens entre ici et là-bas compose ce film : Hichem Mesbah, Abbas Zamani (Les Braqueuses, La vie est un long fleuve tranquille, Le Soleil assassiné, Jet-set, 10 millions de centimes...), Nadia Samir, le mannequin Nesrine récemment reconvertie dans le cinéma... Côté technique, le film a fait appel à des techniciens algériens et français dont Allal Yahiaoui, directeur photo et cadreur, et a bénéficié du matériel cinématographique alloué par le ministère de la Culture. Le tournage a duré un mois environ. «Je pense qu'il marchera aussi bien que Les vacances de l'inspecteur Tahar», soutient Allal Yahiaoui.