La Juventus Turin a concédé dimanche sur le terrain de la Fiorentina sa quatrième défaite de la saison (2-1) et le championnat d'Italie est totalement relancé puisque tous les rivaux du quintuple champion en titre se sont imposés. Un coup d'oeil au classement et l'on pourrait même croire que la Juventus est un danger, avec un seul point d'avance sur l'AS Rome et quatre sur Naples. Mais le tableau est en trompe-l'oeil, car la Juve compte un match en retard, à disputer en février contre le très modeste Crotone, promu et relégable. La marge existe donc encore, mais elle se réduit et surtout, la proximité entre cette défaite à Florence et celle concédée face à l'AC Milan lors de la Supercoupe d'Italie fin-décembre, ne peut que donner des idées aux poursuivants: oui, la Juventus peut être battue. Dimanche, la Fiorentina y a mis beaucoup d'intensité et comme il y a quelques joueurs de talent dans cette équipe, cela a suffi à renverser une Juventus que l'on a déjà connue plus solide, malgré le retour de tous ses habituels titulaires en défense -Bonucci, Barzagli et Chiellini. A la 37e minute, alors que Vecino avait déjà touché le poteau de Buffon, c'est Kalinic qui a ouvert la marque, bien servi par le très talentueux Bernardeschi. Le Croate fait l'objet d'une offre chinoise et ce serait une grosse perte pour la Fiorentina. En seconde période, la Fiorentina (8e) a doublé la mise (54e) par Badelj sur un long ballon, peut-être effleuré par Federico Chiesa, le fils d'Enrico Chiesa, ancien attaquant de la «Viola» et de l'équipe d'Italie. Higuain a ensuite réduit le score (2-1, 58e) pour la Juventus, marquant au passage son 13e but de la saison. Mais les bianconeri ne sont jamais parvenus à revenir. Auparavant, la Roma et Naples, les deux principaux rivaux de la Juventus avaient eux fait leur part de travail en s'imposant. Une semaine après avoir déjà gagné 1-0 sur le terrain du Genoa, les Romains ont confirmé leur nouveau visage en allant l'emporter sur le même score à Udine. Un peu pingre en attaque, mais solide derrière, l'équipe de Luciano Spalletti est plus efficace et moins romantique qu'à l'accoutumée. Le seul but du match a été inscrit par Nainggolan alors que Dzeko a tout raté, notamment un penalty expédié très, très au-dessus de la transversale. Les absences de Salah (CAN) et Perotti (blessure) pèsent sur le jeu offensif de la Roma, mais elles ont permis d'offrir une demi-heure de présence à Totti, qui a donc joué au moins un match de Serie A au cours des... 25 dernières années. Naples de son côté a comme prévu battu Pescara (3-1) et confirme sa très bonne forme actuelle (cinq victoires et un nul depuis début décembre), qui lui vaut de rester 3e à trois longueurs de la Roma. Alors que le match Torino-AC Milan n'aura lieu que lundi, le premier duel de prétendants à l'Europe de cette 20e journée a par ailleurs tourné en faveur de la Lazio Rome, qui a battu l'Atalanta Bergame 2-1 au stade olympique. Menés au score, les Romains sont revenus grâce à Milinkovic-Savic puis sont passés devant grâce à un penalty d'Immobile. Tendu, le match a vu les deux entraîneurs - Inzaghi pour la Lazio et Gasperini pour l'Atalanta- être expulsés. La Lazio reste 4e, à un point seulement du podium, alors que l'Atalanta glisse à la 7e place. Entre les deux, on retrouve les deux clubs milanais et notamment l'Inter. Les nerazzurri sont en effet revenus à la cinquième place grâce à une cinquième victoire d'affilée, obtenue samedi face au Chievo Vérone (3-1).