Maintenir une concertation permanente La délégation algérienne comprend des représentants des ministères des Affaires étrangères, de la Défense nationale et de l'état-major, de l'Intérieur et des Collectivités locales, de la Justice, de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Une délégation algérienne conduite par le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, est aujourd'hui à Paris pour la 2ème session du Dialogue bilatéral stratégique sur les questions politiques et sécuritaires prévue, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. L'objet de cette rencontre a trait aux échanges de vues sur les expériences dans le domaine de la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme dans les deux pays. Par ailleurs, «les deux délégations aborderont les questions sécuritaires régionales et internationales d'intérêt commun, notamment celles liées aux développements de la situation en Libye, au Mali, en Syrie et au Sahel», a souligné la même source. S'inscrivant «dans le cadre des consultations bilatérales de haut niveau instituées entre l'Algérie et la France», ces discussions doivent aussi concourir à examiner l'ensemble des questions qui impactent la région maghrébine, celle du Sahel ainsi que le Proche-Orient, les deux pays ayant le souci de maintenir une concertation permanente de nature à rapprocher les points de vue et à tirer les enseignements requis des analyses effectuées de part et d'autre de la Méditerranée. A l'instar des consultations périodiques qui ont lieu avec d'autres partenaires tels que la Grande-Bretagne et la Russie, ces rencontres revêtent une importance effective et contribuent à une identité de vues plus affinée sur un certain nombre de sujets. On sait que la délégation algérienne comprend des représentants des ministères des Affaires étrangères, de la Défense nationale et de l'Etat-major, de l'Intérieur et des Collectivités locales, de la Justice, de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, autant de secteurs dont les propositions sont utiles et nécessaires pour une approche globale des défis que connaissent la région méditerranéenne et particulièrement celle du Sahel, en proie à une instabilité préoccupante. Présidée par Yann Jounot, coordonnateur national du renseignement, la délégation française est surtout préoccupée par cette question dans la mesure où le Mali, mais aussi le Niger et le Tchad et à un degré moindre le Burkina Faso sont confrontés à une menace terroriste endémique que la situation instable de la Libye risque d'aggraver à tout moment. Les efforts continus et contenus de la diplomatie algérienne, sur ce terrain, sont suivis attentivement, on le sait, tant en France que dans d'autres capitales occidentales et autres. L'enjeu libyen est à ce point complexe qu'il induit des retombées inquiétantes sur le terrain de la migration et sur celui, davantage problématique, des trafics en tous genres (armes, drogue...) de la contrebande dont se nourrissent depuis plusieurs années les groupes terroristes qui sévissent depuis le Nigeria jusqu'au nord du Mali. Tels sont en filigranes les thèmes qui vont constituer l'ordre du jour des deux délégations, sachant que Abdelkader Messahel rencontrera dans le cadre de cette visite le ministre français des Affaires étrangères et du Développement international, Jean Marc Ayrault.