La production d'électricité à partir d'énergies renouvelables, dont le solaire. L'Algérie va recourir à ce mécanisme afin de protéger le consommateur Le prix du kWh n'en sera que le plus bas possible pour le consommateur. Un décret fixant les conditions d'appel d'offres national et international pour la production et la distribution de 4000 mégawatts d'électricité à base d'énergie solaire a été adopté par un Conseil du gouvernement, a annoncé jeudi à Alger le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. «Le Conseil du gouvernement a adopté mercredi un décret relatif aux conditions liées à l'appel d'offres qui sera lancé pour la réalisation de centrales solaires d'une capacité globale de 4000 MW», a-t-il avancé en marge de la cérémonie de signature de conventions de partenariat entre Sonatrach (SH) et deux groupes industriels publics. Le ministre de l'Energie avait indiqué, lors du Salon des énergies renouvelables tenu en octobre dernier à Oran, qu'un appel d'offres à investisseurs serait lancé prochainement pour la réalisation d'installations de production d'électricité à partir d'énergies renouvelables, dont le solaire. Il sera conditionné par la réalisation d'investissements dans le domaine industriel. L'Algérie va recourir à ce mécanisme afin de protéger le consommateur en lui offrant une énergie propre et durable à un prix du kWh «le plus bas possible», avait-il assuré. Un programme de développement des énergies renouvelables a été initié. Le gouvernement aspire à atteindre un niveau de production de 22.000 MGW d'énergie électrique renouvelable à l'horizon 2030, soit un taux de 37% de la production nationale globale d'électricité. Bouchouareb a également annoncé que quatre grands projets de transformation de phosphates seraient signés en mars prochain, portant la capacité de transformation de ce minerai de deux millions de tonnes actuellement à 15 millions t. en 2019. De son côté, Boutarfa a salué la «synergie» qui prévaut entre les ministères de l'Energie et de l'Industrie, assurant que les conventions signées entre les deux groupes industriels publics, allaient être à la hauteur des aspirations. Interrogé sur les propos tenus mardi par le directeur général de l'opérateur français GRTgaz, selon lequel «l'approvisionnement en gaz depuis l'Algérie» connaissait des problèmes, le ministre a estimé inopportun de «s'inquiéter à la place de cet opérateur (...). A notre niveau, nous n'avons aucun problème... pourquoi voulez-vous que l'on s'inquiète à la place des Français?», a-t-il répondu. A une autre question relative au respect de l'accord de l'Opep sur la réduction de la production, il a assuré que «tous les pays Opep et hors Opep sont en train de respecter la baisse de la production». Il a ajouté que l'Algérie, pour sa part, a même «réduit plus que son quota de baisse, soit plus de 50.000 barils/jour». Il s'est par ailleurs déclaré s'attendre à une stabilité des prix du pétrole durant les six prochains mois et à une hausse progressive dans les mois suivant cette période. De son côté, le P-DG de Sonatrach, Amine Mazouzi, a indiqué que la conclusion des deux conventions entre SH et les groupes publics Elec El Djazair et Algerian Group of Mechanics (AGM) sera suivie d'autres avec «toute entreprise en mesure de satisfaire les exigences de la compagnie en matière de qualité, de standard, de coût et de délais». Ainsi, SH signera le 26 janvier prochain deux autres conventions dans le secteur de la pétrochimie. Il s'agit d'un protocole d'entente avec la société Versalis (filiale à 100% du groupe Italien ENI) portant sur l'élaboration d'études de faisabilité de projets pétrochimiques de taille mondiale en Algérie. L'autre accord concerne un contrat d'études avec la société indienne Engineers India Limited (EIL) dans le suivi de l'exécution du projet de réalisation de l'unité d'éthylène du complexe Cpik de Skikda. Mazouzi a aussi annoncé que SH allait introduire dans ses passations de marchés de nouvelles mesures qui visent l'objectif d'intégration nationale et qu'elle s'apprêtait à lancer prochainement un appel à pré-qualification à destination des entreprises nationales et étrangères spécialisées en amont pétrolier afin d'élargir la concurrence dans ce segment. Concernant les 11èmes journées scientifiques et techniques (JST), prévues du 19 au 22 novembre 2017 à Oran, SH a choisi pour thème «l'innovation et le partenariat dans un contexte mondial de transition énergétique», a-t-il relevé.