La mission principale du service est de prodiguer les soins d'aide médicale urgente en dehors de l'enceinte hospitalière «Les citoyens et les automobilistes sont appelés à faciliter la tâche à ces urgentistes», a plaidé le Dr Boudaoud. La réanimation d'une victime d'un arrêt cardiaque ou encore celle souffrant de problèmes respiratoires, cardio-vasculaires etc. peut commencer à partir de son domicile. Fini donc les tracasseries et les tourmentes provoquées par les crises subites nécessitant des évacuations à la hâte. Au lieu de déranger les voisins véhiculés ou encore solliciter les services de l'automobiliste de passage, il suffit d'appeler le numéro vert (041 70 51 04) pour qu'une équipe d'urgentistes hautement spécialisée se déplace rapidement sur les lieux en se déplaçant à bord d'une ambulance technologiquement équipée de moyens sophistiqués. Cette ambulance sert de mini salle de réanimation», dira le Dr Kamel Boudaoud, urgentiste du Service mobile d'urgence et de réanimation, le Smur. «Ledit service mobile, qui est le premier à avoir été mis en place, a été lancé le 5 janvier de l'année en cours», a expliqué le Dr Kamel Boudaoud ajoutant que «nous intervenons en cas d'attaques cardiaques, de diabète, prise en charge des urgences médicales liées à différentes pathologies comme les maladies cardiovasculaires, respiratoires et neuro-vasculaires». La mission principale du Service mobile d'urgence et de réanimation est de prodiguer les soins d'aide médicale urgente en dehors de l'enceinte hospitalière. Ledit service vise essentiellement la réduction de la morbi-mortalité, liée notamment à une prise en charge tardive de l'urgence. D'ailleurs, a-t-il enchaîné, «en opérant une intervention tout récemment, nous avons réussi à sauver une victime d'une crise cardiaque». Le Dr Kamel Boudaoud a fait état de cette innovation en marge du 1er Congrès international dont les travaux étaient focalisés sur les urgences médico-chirurgicales. La rencontre, domiciliée à l'EHU d'Oran, a été ouverte samedi et clôturée hier. «Plus que jamais, le citoyen, les automobilistes et autres piétons sont appelés à faciliter la tâche à ces urgentistes se déplaçant dès qu'ils sont alertés en vue de porter secours aux victimes des crises diabétiques et cardiaques», a plaidé le Dr Boudaoud. Une nouveauté est donc inscrite à l'actif de cet hôpital pilote né dans le cadre de la révision en 2003 de la carte sanitaire d'Oran. Pour sa part, le Dr Douniazed Badsi, chef de service de neurologie et coordinatrice du projet, a déclaré que les 16 médecins urgentistes formés pour la gestion du service ont le simple statut de médecins généralistes. «La médecine d'urgence n'étant pas une spécialité à part entière en Algérie, contrairement à beaucoup de pays où les praticiens qui exercent aux urgences médicales et chirurgicales ont la possibilité d'évoluer en tant que médecins urgentistes spécialistes», a-t-on précisé. «Une requête a été présentée au ministère de la Santé, particulièrement suite au lancement d'une telle nouveauté (Smur) et la formation de 16 médecins de l'EHU d'Oran par le Smur parisien, a souligné le Dr Badsi, ajoutant que la tutelle s'est engagée à prendre en compte une telle problématique». Le service en question (le Smur algérien) a été lancé dès que les médecins devant le mettre en route ont été bénéficiaires d'une formation appropriée qui leur a été prodiguée par une équipe du Smur parisien et ce dans le cadre d'une convention signée avec l'Assistance publique des hôpitaux de Paris, l'Aphp. Selon le Dr Badsi, l'équipe médicale est composée de 16 médecins urgentistes, et de paramédicaux, quatre infirmières et deux ambulanciers. Le chauffeur participe lui aussi à l'intervention en apportant sa touche», dira le Dr Boudaoud. L'intervention des équipes de soins, qui commence au domicile du patient, permettant de réduire le temps d'intervention, son transfert dans des conditions correctes, son déplacement rapide au service approprié au niveau de l'établissement, optimisent les chances de sauver le malade. Une ambulance est déjà opérationnelle depuis le lancement du service, en attendant la réception d'une deuxième commandée depuis quelque temps, a fait savoir le Dr Badsi. Jusque-là, une dizaine de cas ont été pris en charge depuis la mise en fonction dudit service le 5 janvier dernier. Sur les 10 cas, un seul décès a été enregistré, alors que neuf autres cas ont été réglés grâce à la rapidité de la prise en charge des patients qui ont présenté des troubles ou encore des crises cardiaques, des problèmes neurologiques comme les AVC et la maladie de Parkinson, des problèmes respiratoires comme les insuffisances respiratoires aiguës etc. «La mise en place d'un tel Service mobile d'urgence et de réanimation est le fruit de la politique engagée par l'Etat dans le cadre du développement de la médecine d'urgence», a précisé pour sa part le Pr Mohamed Boubekeur, chef de service de chirurgie générale à l'EHU. Il a ajouté qu'«il s'agit de développer le nouveau service, notamment avec l'acquisition de deux nouvelles ambulances, ce qui amènera le nombre global à quatre et la formation de nouvelles équipes médicales et paramédicales dans un proche avenir». Une structure mobile d'urgence et de réanimation est un service hospitalier équipé des moyens nécessaires, humains et matériels Ces médecins peuvent également être appelés à participer au transport entre les hôpitaux (transport secondaire) dans le cas où la situation requiert des soins ou une surveillance médicale intensive du malade pendant le trajet.