Ronaldo prêt à mener les siens vers d'autres titres Être éliminé de la coupe du Roi ne serait pas un drame pour le champion d'Europe, solide leader en Liga et qualifié pour les 8es de finale de la C1, mais «Zizou» l'a rappelé, la coupe du Roi est «une autre compétition tout aussi importante». Une mise au point ou à la porte: affaibli par les blessures, le Real Madrid est condamné à l'exploit face au Celta Vigo ce soir (21h15) en quart retour de la coupe du Roi s'il veut effacer sa défaite 2-1 à l'aller et atteindre les demi-finales. Au stade Balaidos de Vigo, l'équipe de Zinédine Zidane doit inscrire au moins deux buts pour renverser la situation. Histoire, aussi, de repartir sur une bonne dynamique, après 40 matchs d'affilée sans défaite suivis de trois prestations décevantes. Gagner en Galice semblerait dans les cordes du Real en temps normal, sauf que son infirmerie affiche complet (Bale, Marcelo, Carvajal, Pepe, Modric...). Voilà les rangs madrilènes dégarnis au pire moment, alors que Zidane a grand besoin de ses forces vives. «Ce qui me dérange, c'est que je vois qu'il y a de la casse», a pesté le technicien français ce week-end. Ce soir, «Zizou» n'aura pas beaucoup de choix pour composer sa défense, notamment aux postes de latéraux, très sinistrés. Et l'arrière-garde merengue devra se méfier des attaquants galiciens, dans le sillage de l'intenable Iago Aspas (15 buts toutes compétitions confondues cette saison). Si le Celta brille offensivement, ce n'est plus le cas du Real. Les Madrilènes se sont régalés pendant neuf mois, tout au long de leur série d'invincibilité entre avril et janvier: 40 matches sans perdre, un record en Espagne. Mais c'est plus compliqué depuis trois matches, avec aucun but inscrit dans le jeu pour les attaquants madrilènes et notamment un seul but (sur penalty) pour la star Cristiano Ronaldo. Le quadruple Ballon d'or portugais, trop maladroit, a même été sifflé par une partie du stade Bernabeu samedi lors d'une courte victoire contre Malaga en Liga (2-1). Et il a achevé la rencontre diminué, victime d'un coup selon la presse espagnole. «Le plus important, c'est qu'on ait des occasions», a dédramatisé Zidane. «Il faut juste faire le dos rond, continuer à travailler, se dire que ce n'est pas préoccupant.» Autre raison de s'inquiéter pour le Real, la dernière fois que la «Maison-blanche» s'est qualifiée dans une confrontation aller-retour domestique après avoir perdu la première manche à domicile remonte... à 1970. En tant qu'entraîneur, Zidane semble toutefois adorer ces matchs couperets. En avril dernier, n'avait-il pas conduit son équipe à une folle «remontada» contre Wolfsburg (défaite 2-0 puis victoire 3-0) en quarts de Ligue des champions? Être éliminé de la coupe du Roi ce soir ne serait pas un drame absolu pour le club champion d'Europe en titre, solide leader en Liga et qualifié pour les huitièmes de finale de la C1. Mais «Zizou» l'a rappelé, la coupe du Roi est «une autre compétition, mais tout aussi importante». C'est sans doute ce que se disent aussi l'Atletico Madrid, roi de la coupe en 2013, et le FC Barcelone, vainqueur en 2015 et 2016: eux sont idéalement lancés vers le dernier carré après les matches aller. Vainqueurs 3-0 la semaine dernière, les «Colchoneros» se déplacent sereinement à Eibar ce soir (19h15). Quant aux Catalans, ils reçoivent demain (21h15) la Real Sociedad, dominée 1-0 à l'aller au Pays basque. Ils seront toutefois privés au Camp Nou de leur indispensable milieu Sergio Busquets, blessé à une cheville.