Taoufik Makhloufi a été élu meilleur athlète de l'année 2016 Le handisport algérien a été également à l'honneur avec la consécration d'Abdelatif Bekka, champion paralympique au 1500 m à Rio, et Nassima Saïfi, médaillée d'or (disque) et d'argent (poids) aux JP-2016. L'athlète algérien, Taoufik Makhloufi, la rameuse Amina Rouba ainsi que la nageuse Amel Melih, ont été sacrés meilleurs athlètes de l'année 2016, à l'occasion de la 3e édition d'Algerian Olympic and Sports Awards, organisée avant-hier soir par le Comité olympique algérien (COA). Makhloufi a été récompensé pour ses deux médailles d'argent remportées aux 1500m et 800m des Jeux olympiques de Rio 2016, alors que le trophée de la meilleure athlète féminine a été attribué à Rouba (aviron) et Melih (natation) pour leurs titres de championne d'Afrique. Le trophée du meilleur espoir masculin a été attribué à l'athlète de la lutte gréco-romaine, Sid Azara Bachir (85 kg), médaillé de bronze aux derniers Championnats du monde de Macon en France. Chez les filles, le Prix de la meilleure athlète espoir est revenu à Fatma-Zohra Hirech (haltérophilie), âgée seulement de 16 ans, pour ses bonnes charges aux JO de Rio, en étant athlète junior. Le handisport algérien a été également à l'honneur avec la consécration d'Abdelatif Bekka, champion paralympique au 1500 m à Rio, et Nassima Saïfi, médaillée d'or (disque) et d'argent (poids) aux JP-2016. Pour sa part, le président de la Fédération algérienne de handisport (FAHS), Rachid Haddad, s'est vu attribuer le trophée du meilleur dirigeant sportif de l'année 2016. Le trophée de la meilleure équipe féminine a été remporté par les basketteuses du GS Pétroliers, championnes arabes à Amman et quart de finaliste aux championnats d'Afrique de Maputo (Mozambique). Celui de la meilleure équipe masculine de l'année a été remis au pensionnaire de la Ligue 1 professionnelle de football, le MO Béjaia, finaliste de la coupe des Confédérations (CAF). Par ailleurs, le Prix spécial pour l'ensemble de la carrière de dirigeant sportif a été décerné à Feriel Salhi (Escrime). Les champions olympiques du 1500 m, Hassiba Boulmerka et Nouredine Morceli ont reçu également le Prix spécial pour l'ensemble de leur carrière d'athlète. Des Prix spéciaux ont été attribués aux athlètes Baya Rahouli (athlétisme), Soraya Haddad (Judo), Salima Souakri (Judo) et Fatma-Zohra Oukazi (Volley-ball) ainsi qu'à l'Equipe nationale de football 1982. Le prix spécial des meilleures organismes et institutions ayant servi le sport en 2016 a été attribué à la wilaya d'Alger et la wilaya d'Oran. Un prix de reconnaissance a été attribué, par ailleurs, par l'association des Comités nationaux olympiques d'Afrique (Acnoa) et l'Union des confédérations sportives africaines (Ucsa) au gouvernement algérien pour l'ensemble des efforts en direction de l'Afrique. Le prix de la reconnaissance olympique et sportive nationale a été décerné au président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Les Championnats du monde de Londres, objectif de Makhloufi L'athlète algérien, Taoufik Makhloufi, sacré meilleur athlète de l'année 2016, a indiqué avant-hier soir à Alger que son prochain objectif était les Championnats du monde d'athlétisme, prévus le mois d'août prochain à Londres (Angleterre). «Je suis très honoré d'avoir remporté le trophée du meilleur athlète de l'année 2016. Je remercie le Comité olympique et sportif algérien de m'avoir choisi. C'est une satisfaction pour moi et pour ma famille. Mon objectif est désormais les prochains Championnats du monde de Londres.», a déclaré Makhloufi, en marge de la cérémonie d'Algerian Olympic and Sports Awards, organisée par le Comité olympique et sportif algérien (COA). Interrogé sur son programme de préparation pour les mois à venir, Makhloufi s'est dit très enthousiaste à retrouver les pistes d'athlétisme après avoir passé quelques moments de «bonheur» avec sa famille à Souk Ahras. «Nous avons tracé un programme très ambitieux avec mon entraîneur, le Français Philip Dupont. Je vais m'entraîner en Afrique du Sud, au Kenya et aux Etats-Unis, en prévision des prochaines échéances.», a-t-il ajouté. Après ces deux médailles de Rio, Taoufik Makhloufi a pris part à deux meetings. D'abord au rendez-vous de Saint-Denis à Paris, où il avait terminé 2e au 800 m, alors qu'au meeting de Bruxelles, l'athlète algérien s'est contenté de la 4e place au 1500 m. Inauguration du Musée olympique algérien Le Musée olympique algérien, situé en face de la salle Harcha (Alger), a été inauguré avant-hier par le président du Comité olympique et sportif algérien (COA) Mustapha Berraf et le wali de la capitale Abdelkader Zoukh en présence de plusieurs personnalités du sport africain. Implanté sur une superficie de 521 m2, le siège, composé d'un rez-de-chaussée et de sept étages (R+7), abrite également l'Académie olympique des jeunes talents. «C'est un magnifique lieu de mémoire du sport et de l'olympisme algérien qui permet au visiteur de revenir sur les exploits de nos champions», a déclaré à la presse le premier responsable de la capitale, Abdelkader Zoukh. La seule coupe d'Afrique des nations de football, remportée à Alger en 1990 par les Verts, a été exposée à l'entrée du musée, attirant une grande attention des premiers visiteurs. Le projet a coûté 230 millions de dinars et le Comité international olympique (CIO) a fait un don de 110.000 dollars US pour la réalisation de cette infrastructure, donnant sur la rue Larbi-Zekkal (Sidi M'hamed). La wilaya d'Alger a également contribué financièrement à la réalisation de ce projet. «La particularité du musée est l'autonomie dans sa gestion. Il vient consolider les acquis du sport algérien et signer une nouvelle page dans le cadre de la préservation de l'histoire du mouvement sportif national», s'est, pour sa part, félicité le patron du COA, Mustapha Berraf. «Pour la baptisation du musée, des noms ont été proposés et la décision sera prise par le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, président d'honneur du COA», a ajouté Berraf. Le «symbole» Yamani pour gérer ce lieu d'histoire La gestion du musée olympique, réalisé par une entreprise turque, a été confiée à l'ancien gymnaste international, Mohamed Yamani. «Chacun de nous doit se rendre compte du moment extraordinaire que nous sommes en train de vivre, car à partir de cet instant nous entamons réellement la préservation de la mémoire sportive de l'Algérie», a indiqué Yamani, premier athlète ayant représenté l'Algérie aux Jeux olympiques, à l'occasion des JO 1964 à Tokyo. L'inauguration s'est faite en présence du président de l'Association des comités nationaux olympiques africains (Acnoa), l'Ivoirien Lassana Palenfo, du président de l'Union des confédérations sportives africaines (Ucsa), l'Egyptien Ahmed Nasser et du président de l'Union africaine de judo, le Malien Habib Sissoko. «Le sport algérien mérite amplement une infrastructure de cette envergure. Nous avions fait un tour ici il y a deux mois et nous sommes surpris comment le musée a été fini en si peu de temps. Le musée olympique est l'essence de la culture sportive d'un pays», a, de son côté, dit Ahmed Nasser. Des représentants des Comités olympiques africains de la Libye, du Bénin, du Burkina Faso et du Cap-Vert, ainsi que les champions olympiques algériens Noureddine Morceli et Nouria-Benida Merah étaient présents à la cérémonie d'inauguration. Le bâtiment comporte sept niveaux. Le rez-de-chaussée et les deux premiers étages ont été réservés au musée olympique, alors que le 4e étage renferme les bureaux de l'Académie olympique. Les autres niveaux, quant à eux, accueillent un hôtel, doté de 28 chambres (doubles, triples et suites).