La division des douanes à Annaba, outre sa lutte contre toute atteinte à l'économie nationale, rivalise avec l'inspection régionale pour se placer en pole position. Quel sera le profil de l'année qui vient de commencer? Comment évolueront les marchés à l'import et à l'export. Parmi les interventions enregistrées, quelles sont celles en progression et celles à impact préjudiciable à l'économie nationale et à la santé des populations. Des questions qui s'inscrivent dans le cadre d'une orientation de la politique du secteur des douanes en Algérie, à travers le plan stratégique 2016-2019. Un plan visant notamment la stratégie de gestion de l'administration dans plusieurs domaines, dont l'ouverture sur l'espace économique et l'amélioration du climat des affaires. Ainsi, la stratégie du secteur des douanes algériennes pour l'année 2017 qui se place sous le signe de «Analyse des données au service d'une gestion efficace des frontières», renseigne sur la détermination de ce corps à se placer sur tous les fronts pour lutter contre, entre autres, le trafic de drogue et des psychotropes, les tentatives d'incursion de tous produits prohibés et contrefaits. Au-delà de cette mission, est prônée la promotion des opérations d'import /export, notamment hors-hydrocarbures. Des actions qui ne peuvent être assurées qu'avec l'implication de ce corps, placé notamment au niveau de l'institution portuaire. Cette dernière, point stratégique et névralgique de tout transit économiqu, a, enregistré pour l'exercice 2016, une performance en matière de droits et taxes douaniers, 92 milliards de DA, comparativement à l'année 2015 qui était de l'ordre de 65 milliards de DA, soit une hausse de 30%. Des montants réalisés par la division des douanes à Annaba qui, convient-il de le noter, rivalise avec la direction régionale qui, pour le même exercice, a enregistré en matière de droits et taxes douaniers retenus sur le volet importation, un chiffre de 99 milliards de DA en 2016, contre 75 milliards de DA en 2015, soit une augmentation de 24,13%.S'agissant des déclarations douanières, il a été enregistré en 2016, 28.195 déclarations contre 29 019 en 2015, soit une baisse de 2 83%. Conséquence directe sur la valeur pour les douanes qui, de 208 milliards en 2015, a régressé de 2, 33%, atteignant les 203 milliards de DA en 2016. Cette légère régression s'explique par la baisse du nombre de conteneurs de 50 000 unités en 2015 à 49 000 en 2016, soit de 1,67%. Toutefois, il convient de noter que l'exportation hors hydrocarbures, a connu durant l'année 2016 une augmentation de 9,41 comparativement à 2015, où ont été enregistrées 754 déclarations douanières pour l'exportation de phosphates et d'ammoniac. Dans ce sens, il convient de noter que le secteur des douanes s'est investi dans la sensibilisation des acteurs économiques, pour promouvoir le processus de l'exportation hors-hydrocarbures. Un challenge auquel contribuent étroitement l'institution portuaire et la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) d'Annaba. Sur ce point précis, le divisionnaire des douanes d'Annaba, Réda Mehafdi, a mis en relief les facilitations d'exportation accordées aux opérateurs économiques versés dans l'exportation, à l'exemple de l'huile de table exportée depuis le port d'Annaba. Un encouragement qui nous incite à envisager la préparation de la rencontre sur la question, en collaboration avec la CCI d'Annaba, regroupant les acteurs économiques d'Annaba, d'El Tarf et Guelma, intéressés par l'exportation depuis le port d'Annaba. Autres activités douanières retenues à l'actif de ce corps paramilitaire à Annaba, les opérations de ventes aux enchères. En 2015 seules trois opérations ont été effectuées, contre 13 en 2016, enregistrant une rente de 22 milliards de centimes, comme précisé par Réda Mehafdi, divisionnaire des douanes à Annaba. «Le recouvrement des droits et taxes s'est nettement amélioré au port d'Annaba principalement», a fait savoir notre interlocuteur. Et d'ajouter: «Le chiffre des ventes aux enchères a doublé et le produit des ventes a aussi doublé.» Dans ce sillage, Mehafdi a fait savoir que «la lutte contre la contrebande et la contrefaçon sont notre objectif, ce qui explique le nombre d'opérations de contrôle et des dossiers retenus». En expliquant «qu'en 2016 nous avons enregistré 32 dossiers pour le manque d'alerte. Il y a eu 22 dépôts de plaintes pour contrefaçon, pour les autres il y a eu la main levée pour l'authenticité des marchandises». Outre ces activités douanières accomplies au sein de l'enceinte portuaire d'Annaba, les douanes de cette wilaya se déploient également en brigades mobiles qui s'implantent à travers le territoire de leur circonscription de compétence, s'étendant jusqu'aux frontières est du pays. Les statistiques de l'exercice 2016 font état de 1008 barrages, avec 132 barrages mixtes. Ce déploiement a enregistré 42.000 dossiers en contentieux. Ces derniers ont trait à diverses infractions, la contrebande et l'infraction à la réglementation des changes entre autres. Sanctionnées par des amendes totalisant 390 milliards de DA pour la première et 1 milliard de DA pour la seconde. «Ce travail est accompli avec la contribution des différents corps de sécurité, avec qui nous entretenons d'excellents rapports», a tenu à préciser Mehafdi.