Washington a assuré les Nations unies que leurs employés pourraient continuer à entrer aux Etats-Unis même s'ils viennent des sept pays musulmans affectés par le nouveau décret migratoire du président Donald Trump, a indiqué le porte-parole de l'ONU lundi soir. Après avoir dans un premier temps affirmé à la presse qu'une poignée d'employés de l'ONU n'avaient pas pu embarquer à destination des Etats-Unis au cours du week-end, le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric, a précisé n'avoir recensé aucun cas confirmé de personnel affecté par le décret américain. Donald Trump a suspendu vendredi par décret l'entrée aux Etats-Unis des ressortissants de sept pays musulmans (Iran, Irak, Yémen, Somalie, Soudan, Syrie et Libye) et de tous les réfugiés, le temps de revoir les critères d'octroi de visas. Des employés de l'ONU originaires des pays concernés sont détenteurs de visas américains G4, attribués au personnel travaillant pour des organismes internationaux et qui ne sont en principe pas concernés par le nouveau décret. «Nous avons été assurés par la mission américaine (auprès des Nations unies) que les employés de l'ONU venant des sept pays concernés, détenteurs de visas G4 valides, seront autorisés à entrer aux Etats-Unis pour leur travail», a déclaré Stéphane Dujarric. Le siège de l'ONU est à New York. «Nous avons bien entendu vu la confusion de ces derniers jours et il est évident que cela nous préoccupe», a ajouté Stéphane Dujarric. De son côté, le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, le Jordanien Zeid Ra'ad Al Hussein, a dénoncé le décret comme étant contraire aux droits de l'homme.