Ca va être très chaud Ce choc entre le finaliste de la Ligue des champions 2016 et le champion d'Europe 2015 est peut-être le meilleur des galops d'essai avant leurs huitièmes de finale de C1, Atletico Madrid-FC Barcelone, ce pourrait être l'affiche d'une finale de Ligue des champions. Mais c'est une demi-finale aller de coupe du Roi qui oppose ce soir (21h) deux équipes inconstantes et impatientes de regoûter aux matchs couperets avant les 8es de C1 mi-février. Sur le papier, cette double confrontation (match retour le 7 février) tombe mal pour l'Atletico et le Barça, qui pourraient y laisser des plumes au détriment de leurs ambitions européennes. Mais au stade Vicente-Calderon, ce choc entre le finaliste de la Ligue des champions 2016 et le champion d'Europe 2015 est peut-être le meilleur des galops d'essai avant leurs 8es de finale de C1, respectivement le 21 février à Leverkusen et le 14 février face au Paris SG. Pour ne rien gâcher, il y a une finale au bout de ce duel. Ce serait la première pour les «Colchoneros» en coupe du Roi depuis leur sacre en 2013, et la quatrième d'affilée pour les Catalans, titrés en 2015 et 2016. «Cette confrontation comporte une récompense spéciale pour le vainqueur, la finale de la coupe du Roi», a rappelé dimanche l'entraîneur barcelonais Luis Enrique, dont le club détient le record de trophées dans cette compétition (28). Le Barça aborde néanmoins cette demi-finale ébranlé par sa contre-performance ce week-end face au Betis Séville en Liga (1-1). Bousculé comme rarement cette saison, privé d'Andres Iniesta (mollet) et Sergio Busquets (cheville) dans l'entre-jeu, le onze blaugrana a été sauvé par un but tardif de Luis Suarez (90e), bien servi par l'indispensable Lionel Messi. Et la presse catalane s'est exaspérée de voir qu'auparavant, un but valable avait été injustement refusé au Barça. «Je ne sais pas si cela nous affectera», a dédramatisé Luis Enrique. «Je ne crois pas, parce qu'il y a tant de matchs, et tant de compétitions différentes, que les joueurs sont habitués à surmonter ce genre de situations.» La belle série de victoires du Barça en 2017 s'est néanmoins arrêtée à cinq, stoppant une dynamique qu'on pensait ascendante. Et le même sentiment domine avec l'Atletico Madrid: trois matchs nuls d'affilée, toutes compétitions confondues sont venus casser l'élan observé en début d'année. Samedi, l'«Atleti» a passé un sale quart d'heure face au promu Alaves en Championnat d'Espagne (0-0) et l'attaquant français Antoine Griezmann, auteur de cinq buts en sept matchs en 2017, n'a rien pu faire. Voilà l'équipe madrilène distancée à 10 points de la tête en Liga, très loin du titre. Mais comme Simeone le répète souvent, l'Atletico reste capable de battre n'importe qui sur une double confrontation, même sans briller. Le Barça en garde de mauvais souvenirs: en avril dernier, les «Colchoneros» avaient dompté les Catalans en quart de Ligue des champions (1-2, 2-0), comme d'ailleurs deux ans plus tôt au même stade (1-1, 1-0). L'avant-centre «colchonero» Fernando Torres s'attend d'ailleurs à vivre «une soirée magique» mercredi au Calderon. «Nous avons démontré que nous étions capables de surmonter ce genre d'obstacles et de gagner des trophées», a-t-il prévenu. Avec l'élimination du Real Madrid en quarts de finale, le rescapé du duel Atletico-Barça sera par la suite le grand favori de la finale, prévue fin mai. Ce sera face au vainqueur de l'autre demi-finale, qui opposera jeudi le Celta Vigo au Deportivo Alaves (21h).