Un panel d'intervenants constitué de chefs d'entreprise et de conseillers du gouvernement participera à cette rencontre. L'Institut de prospective économique en Méditerranée (Ipemed) a invité Laïd Benamor, président-directeur général du groupe Amor Benamor, et président de la Caci ainsi qu'Alexandre Kateb, chef économiste chez Tell Group et qui a conseillé le gouvernement algérien pour un débat sur l'avenir de l'Algérie. Interviendra aussi Jean-Louis Levet, haut responsable à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne et d'autres personnalités pour animer la rencontre animée par Alfred Mignot, rédacteur en chef de La Tribune Hebdo. Ce grand rendez-vous des acteurs de l'économie est organisé par l'Ipemed en partenariat avec Bpifrance sous forme de petit-déjeuner sur la Méditerranée et l'Afrique et consacré à «l'Algérie de demain», le 7 février 2017 à Paris. «En choisissant d'opérer un éclairage positif sur la Méditerranée, l'Ipemed, La Tribune Hebdo et Bpifrance ont opté pour une vision résolument prospective de ces grands rendez-vous de l'économie. Pour ce deuxième petit-déjeuner, le thème abordé sera «l'Algérie de demain», indiquent les organisateurs. Ils ajoutent que la diversification de l'économie constitue aujourd'hui l'un des principaux enjeux pour l'Algérie, afin de répondre notamment à sa dépendance aux hydrocarbures, qui introduit un facteur de risque structurel lié à l'instabilité des prix fixés par le marché international. «Le choix de ce thème s'inscrit dans le cadre du cycle de petits-déjeuners sur l'industrialisation du nord de l'Afrique. L'objectif de ces derniers est de laisser la parole à un expert, un chef d'entreprise et un homme politique du Nord et du Sud, ayant des visions et des expériences complémentaires, afin de débattre librement sur le sujet proposé, est-il expliqué. A souligner que même le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Loukal, a relevé dimanche dernier la fragilité de la situation économique du pays au cours des neuf premiers mois de 2016 dans un contexte international marqué par une faible relance économique et une chute drastique des prix du pétrole, en dépit d'une situation financière extérieure solide. Selon Loukal, cette conjoncture est due à une faible relance économique, une poursuite du ralentissement de la croissance du commerce international, une chute drastique des prix des matières premières, notamment ceux du pétrole et une forte évolution des cours de changes internationaux dans le sillage de la hausse de la valeur du dollar américain face à l'euro. La forte dépendance de l'activité commerciale à la dépense publique constitue aussi un facteur important de la fragilité de l'économie nationale, a affirmé Loukal, qui a souligné l'impératif de la diversification économique, précisant que le nouveau modèle de croissance économique adopté par les autorités publiques s'inscrivait dans cette optique. La concrétisation de ce nouveau modèle de croissance économique est à même d'asseoir de façon permanente une croissance de l'économie et de l'emploi, a relevé Loukal.