Bilan n Dans un contexte international marqué par une faible relance économique et une chute drastique des prix du pétrole, la situation économique du pays au cours des 9 premiers mois de 2016 est «fragile». Présentant le bilan de la situation économique et financière du pays à fin septembre 2016 devant l'Assemblée populaire nationale (APN) hier, le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Loukal, a relevé «la fragilité de la situation économique et financière de l'Algérie durant l'année 2015 et les neuf premiers mois de 2016». Selon M. Loukal, cette conjoncture est due «à une faible relance économique, une poursuite du ralentissement de la croissance du commerce international, une chute drastique des prix des matières premières notamment ceux du pétrole, et une forte évolution des cours de change internationaux dans le sillage de la hausse de la valeur du dollar américain face à l'euro». L'économie algérienne a «été profondément affectée par la chute des prix du pétrole depuis juin 2014, particulièrement au niveau des finances publiques, des comptes extérieurs et de la liquidité bancaire» a souligné le gouverneur de la Banque d'Algérie précisant que le produit intérieur brut (PIB) a poursuivi sa croissance soutenue par une forte dépense publique. Dans ce contexte, le déficit budgétaire et le compte courant extérieur «se sont fortement creusés entraînant une érosion quasi totale des ressources du Fonds de régulation des recettes (FRR) et une baisse sensible des réserves de change» a indiqué M. Loukal relevant que «l'activité économique a conservé la même cadence par rapport à l'année dernière soutenue principalement par le maintien à un niveau élevé des dépenses publiques». D'après les chiffres avancés par le gouverneur de la Banque d'Algérie, le PIB a enregistré une croissance de 3,7% à la fin du premier semestre 2016 poursuivant la même tendance de 2015 par une poursuite de la croissance hors hydrocarbures de l'ordre de 4,5% et une croissance du secteur des hydrocarbures de 1,6%. La forte dépendance de l'activité commerciale à la dépense publique constitue à ce titre un facteur important de la fragilité de l'économie nationale, a affirmé M. Loukal, qui a souligné «l'impératif de la diversification économique», précisant que le nouveau modèle de croissance économique adopté par les autorités publiques s'inscrivait dans cette optique. La concrétisation de ce nouveau modèle de croissance économique est à même d'asseoir de façon permanente une croissance de l'économie et de l'emploi, a relevé M. Loukal.