Notre pays est sommé de se conformer aux normes internationalement requises en matière de sûreté des ports. Avec le naufrage du navire battant pavillon nord coréen, avant-hier, à la limite territoriale des wilayas de Jijel et Skikda, la question relative à la sûreté maritime et portuaire dans notre pays revient derechef au devant de la scène. Contactée hier par nos soins, une responsable au ministère des Transports, Mme Ghazal, nous a indiqué qu´un dispositif nécessaire pour venir en aide à ce cargo a été mis sur pied par les deux wilayas concernées. Notre interlocutrice a ajouté que ce dispositif entre dans le cadre du comité de la sûreté maritime et portuaire installé au mois de février dernier. Ce comité, présidé par le ministre des Transports, Mohamed Maghlaoui, est, en fait, appelé à assurer la sûreté maritime et portuaire en Algérie. Pas moins de douze institutions de l´Etat s´y impliquent. On cite, la Gendarmerie, La Dgsn, les Douanes, des SGP Ports, le ministère de l´Intérieur et des collectivités locales...D´autant plus que notre pays est sommé de se plier aux normes internationalement requises en matière de sécurité maritime. Dans cette optique, l´Organisation maritime internationale (OMI) a adopté un code, appelé Isps. En vigueur depuis le 1er juillet 2004, ce code vise à l´amélioration et au renforcement de la sécurisation des navires et installations portuaires. En ce qui concerne l´échouage du navire nord coréen, selon les dispositions du comité de la sûreté maritime et portuaire, c´est le wali territorialement compétent qui doit prendre en charge l´opération de sauvetage. A souligner, en ce sens, que, au niveau de chaque port, le wali est doté d´un Centre directeur des opérations d´urgence (Cdou) pour la gestion des crises en matière de sécurité et de sûreté. En outre, au terme de la convention internationale sur la sécurité maritime à laquelle l´Algérie avait adhéré, un cycle de formation pour agents spécialisés a eu lieu du début au 7 du mois en cours. En effet, la sûreté des installations maritimes et portuaires est l´une des exigences à laquelle l´Algérie doit se soumettre dans le cadre de son adhésion à l´Organisation mondiale du commerce (OMC). D´autant que l´expérience vécue par notre pays, notamment après le naufrage du Béchar et l´échouage du Batna, au mois de décembre 2004, peut servir d´enseignement à plus d´un titre. L´on évoque aussi l´assassinat des marins italiens au port de Jijel, au milieu des années quatre-vingt dix, qui a remis en question la situation de la sûreté maritime et portuaire dans notre pays. Toutefois, maintenant, la donne est tout autre. La situation sécuritaire en Algérie ne se pose pas de la même manière par rapport aux années de braise. Et si les ports algériens souffrent d´une anomalie, elle est bien d´ordre technique. Justement, c´est à cause de ce genre de problèmes que les gros transporteurs maritimes avaient refusé, par le passé, de se diriger vers les ports algériens. Une lacune que l´Algérie doit désormais penser à combler. Par ailleurs, du naufrage du navire nord- coréen, l´Algérie devra, encore une fois, tirer des leçons, pour mieux sécuriser les installations maritimes et portuaires.