Le patron du groupe de presse Echourouk Ali Fodil, a assuré, hier, que la vie de la journaliste Samira Mouaki n'est plus en danger. Une journaliste de la chaîne arabophone Echourouk News, Samira Mouaki, a été blessée en Irak dans la matinée d'hier par le tir d'un sniper du groupe terroriste affilié à Daesh. Selon Echourouk News, la journaliste a été grièvement blessée à la tête. Elle a tout de suite été transférée dans un hôpital sur place avant d'être transportée vers un hôpital à Baghdad: elle se trouve en ce moment dans un état comateux. Selon des déclarations du rédacteur en chef principal de Echourouk TV, Samy Si Youcef à L'Expression, l'état de Samira Mouaki s'est stabilisé «selon des informations qui nous sont parvenues du staff médical de l'hôpital de Baghdad, elle est pour l'instant dans un état comateux mais son état reste stationnaire». Pour Si Youcef, «elle est l'une des premières journalistes à avoir intégré l'équipe depuis la création de la chaîne, elle était reporter de guerre, c'était une aventurière qui n'avait jamais peur d'aller sur le front pour rapporter l'information», a-t-il précisé. Samira Mouaki n'en est pas à sa première couverture dans des pays marqués par des guerres sans merci, elle s'est notamment chargée de couvrir la guerre au Mali mais aussi celle de Libye. Elle avait la particularité de se déplacer toute seule dans des zones à haut risque avec comme seule «compagne» une caméra, a ajouté la même source. Cette fois-ci, alors qu'elle accompagnait les forces irakiennes, elle a été touchée par des tirs d'un sniper à Tal Afer, à l'ouest de Mossoul alors qu'elle couvrait la bataille pour la libération de cette ville des mains de l' Etat islamique, EI. Elle avait dénoncé les tentatives de réduire la bataille de libération de Mossoul à des combats interconfessionnels, dans une déclaration à Algérie Actu; elle aurait avancé qu' «Al Hachad al Chabi était une composante de l'armée irakienne et que les combats qui se déroulaient à Mossoul étaient des batailles contre les terroristes de Daesh». Par ailleurs, la direction du groupe Echourouk a écrit dans un communiqué: «C'est avec une grande tristesse que le groupe Echourouk a appris la gravité de la blessure de notre consoeur Samira Mouaki lors de la couverture de la bataille de Mossoul pour la libérer des mains de l'organisation terroriste Daesh». La journaliste a été touchée à la nuque dans la matinée d'hier par le tir d'un sniper de Daesh, elle a été transférée en urgence dans un hôpital pour recevoir les premiers soins, elle a été transportée par avion à l'hôpital de Baghdad, son état de santé est stationnaire», a précisé le même communiqué. Il a été également indiqué dans ce communiqué, «que la direction du groupe Echourouk avait conseillé à la journaliste de regagner le pays étant donné que sa mission était terminée, surtout que la situation sécuritaire s'est détériorée en décembre dernier». La direction suit avec intérêt l'évolution de l'état de santé de la journaliste Samira Mouaki, espérant qu'elle rentrera vite saine et sauve, a enfin conclu le communiqué.