Le président du Zimbabwe Robert Mugabe (93 ans) a une nouvelle fois écarté hier l'idée de se retirer de son poste, en arguant qu'il ne disposait pour l'heure d'aucun successeur «acceptable». «Seul mon parti (la Zanu PF) peut me demander de me retirer, lors d'un congrès ou lors d'un comité central. Dans ce cas-là, je partirai», a déclaré M. Mugabe dans un entretien à la radio publique. «Mais qu'est ce que j'entends? Exactement le contraire. Ils veulent que je me représente», a-t-il ajouté, cité hier par le quotidien d'Etat Sunday Mail. La Zanu PF a déjà désigné M. Mugabe pour briguer un nouveau mandat lors du scrutin présidentiel de 2018. «La majorité des gens pensent qu'il n'y a personne pour me remplacer, aucun successeur possible qui leur serait acceptable, aussi acceptable que je le suis», a estimé le chef de l'Etat. Lors de son entretien, Robert Mugabe a également balayé les questions sur son état de santé. «Bien sûr, si je sens que je n'en suis plus capable, je le dirai à mon parti pour qu'il me relève de mes fonctions. Mais pour l'instant, je pense que ce n'est pas le cas», a-t-il assuré.