De par ses qualités entrepreneuriales et humaines, Arezki Idjerouidène a marqué de son empreinte tout une génération établie sur les deux rives de la Méditerranée et constitue un exemple de «réussite». Une effervescence particulière régnait en ce dimanche 19 février à la mairie de Paris, accueillant des amis et proches du défunt Arezki Idjerouidène. L'auditorium était archicomble. Le souvenir de l'homme d'affaires algéro-français, P-DG de la compagnie aérienne Aigle Azur, décédé il y a une année, est toujours vivace. De par ses qualités entrepreneuriales et humaines, Arezki Idjerouidène a marqué de son empreinte tout une génération établie sur les deux rives de la Méditerranée et constitue un exemple de «réussite» sur la sphère économique. Sa réussite dans les affaires, Arezki Idjerouidène la doit autant à l'Algérie qu'à la France et il ne s'en est jamais caché, assurent les différents intervenants présents au cours de cet hommage. Pour ses amis, la disparition de cet homme exemplaire est une perte pour la sphère économique algéro-française. C'est cet enfant de basse Kabylie qui avait pris en 1977 sa veste pour fuir sa misère et rejoindre d'autres cieux en quête de travail que les siens ont vu grandir dans les mêmes sentiers que les leurs et joué sur la même terre. Parmi les intervenants durant cet hommage, Lounis Aït Menguellet, un ami à Arezki Idjerouidène, tout ému, soutient: «Arezki est un exemple de réussite. Il est parti de rien, faut-il le rappeler. Et puis, il est des nôtres. C'est un Kabyle qui a toujours porté son pays dans son coeur. Nos jeunes opérateurs économiques doivent la prendre en exemple, car il est une référence». Et d'enchaîner: «Outre l'homme d'affaires, Arezki était très humain, il savait reconnaître les siens et leur venir en aide». Sur le plan travail, son fils, Méziane raconte, quant à lui, que son père a connu tout un parcours de combattant, mais il a réussi à se frayer un chemin dans une sphère économique des plus hostiles, car il avait construit lui-même son entreprise économique et entretenu de larges relations humaines, mais qui est toujours soucieux des siens. «Après cinq années passées en France, mon père a créé en 1983 GoFast, spécialisée dans le transport, le déménagement et le transport de la presse vers le Moyen-Orient. Puis il s'est spécialisé dans le transport d'équipements industriels vers l'Algérie. Mais en 2001, il a racheté une compagnie aérienne de droit français, Aigle Azur. Et puis après, du fait de sa maladie, mon père s'était éloigné de la gestion et j'ai pris, à mon tour, le relais». Le fils du défunt est désormais en charge des affaires de la compagnie que son père a régénérée. Et d'assurer: «Il y a un livre autobiographique qui sera publié prochainement, lequel s'étalera soigneusement sur l'homme et l'opérateur économique.»