Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdesslam Chelgham ne semble pas avoir une réponse précise à cette interrogation. Interpellé sur le sujet lors de sa visite avant-hier à Tipasa il a affirmé que cette situation de flambée est une conséquence d'un grande spéculation. C'est pour cette raison d'ailleurs que le département de l'agriculture s'apprêtait à lancer «une action de coordination continue en vue de lutter contre la spéculation» dans les prix des fruits et légumes sur le marché national. Le marché local connaît «une grande spéculation ayant provoqué une flambée des prix des fruits et légumes», incitant le ministère à lancer une action de coordination continue pour lutter contre ce problème», a indiqué le ministre. Cela d'une part, d'autre part, il a en quelque sorte justifié cette flambée. Ainsi, Abdesslam Chelgham a affirmé que la majorité des légumes dont le prix avait augmenté n'étaient pas de saison, mais produite dans des serres», «et si nous comptabilisons les frais de culture, de transport et autres, le prix augmente automatiquement». La solution à ce problème «ne concerne pas uniquement les autorités publiques, mais également les agriculteurs producteurs qui doivent s'organiser au sein de coopératives agricoles et d'associations, à l'instar de leurs compères dans d'autres pays, sachant que certaines coopératives réalisent un chiffre d'affaires de plusieurs milliards de dollars», a estimé Abdesslam Chalgham. «Les textes de lois portant organisation de cette activité existent, a rappelé le ministre, ajoutant qu'il ne restait que le travail et la forte volonté de la part des agriculteurs». «La situation économique et commerciale du pays amènera indubitablement les agriculteurs à s'orienter vers la création de coopératives, surtout que certaines filières s'y attellent. Quant à la production des agrumes, le ministre a affirmé que son secteur avait tracé une stratégie englobant entre autres l'intensification des superficies nécessaires à leur production et le choix des régions adaptées à leur culture, en vue de doubler leur production et les orienter vers l'industrie de transformation et d'importation, se félicitant des moyens importants que recèle l'Algérie dans ce domaine qui sont à même de la hisser au rang des pays pionniers dans la production d'agrumes. Concernant l'aquaculture et la pêche, le ministre de l'Agriculture a précisé que l'Algérie était limitée dans ce domaine, car près de 24 Etats pratiquaient la pêche en Méditerranée, tandis que son quota annuel s'élevait à 100.000 tonnes de poisson, l'unique solution étant d'investir dans l'aquaculture.