«Aujourd'hui, compte tenu des difficultés liées à la chute des prix pétroliers, l'Etat ne peut plus continuer ce rythme de soutien aux agriculteurs», a déclaré, avant-hier à Tlemcen, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdeslam Chelgham. Cette déclaration faite par le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdeslam Chelgham, montre, si besoin est, que les pouvoirs publics se «désengagent» de plus en plus des secteurs considérés comme stratégiques. Des secteurs qui, pourtant, selon le représentant du gouvernement, «représentent pour l'Etat un axe important, pouvant créer de la richesse, de l'emploi et fixer les habitants dans des zones rurales». Faisant une sorte de bilan, M. Chelgham dira : «Le secteur de l'agriculture a connu, depuis 2000, une vraie révolution verte grâce aux différents programmes de développement agricole et rural mis en place par l'Etat à travers toutes les régions. Des sommes colossales ont été injectées pour la mise à niveau des exploitations agricoles et le soutien et l'accompagnement accru des agriculteurs. Aujourd'hui, 15 ans après, beaucoup de résultats ont été réalisés, même si l'on enregistre quelques insuffisances, mais l'on ne doit pas renier les fruits de ces importants programmes dans notre pays. Lors de ces 5 dernières années, nous avons concrétisé un taux de croissance de 7%. Aujourd'hui, la valeur de la richesse a atteint les 30 milliards de dollars grâce aux différents produits agricoles, dont certains sont exportés. Nos efforts sont axés pour diminuer la facture alimentaire qui s'élève à 9 milliards de dollars». Mais dans la réalité, la flambée des prix des fruits et légumes et du poisson dément tous les chiffres avancés par le ministre. Dans cet embrouillamini de chiffres et de cette politique d'autosatisfaction, il déclarera, cependant, qu'«aujourd'hui, compte tenu des difficultés liées à la chute des prix pétroliers, l'Etat ne peut plus continuer sur ce rythme de soutien aux agriculteurs»...