Le contretemps devrait permettre à de nombreuses personnalités de se déplacer à Alger La soirée des Gants d'or et le gala de boxe Algérie-France n'ont pas eu lieu ce dernier week-end. Un petit contretemps a obligé les organisateurs à reculer les dates de ces deux événements dont on soulignera qu'ils seront placés sous le haut patronage du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika. Il ne s'agit que d'un simple report, un petit saut dans le temps, puisqu'ils sont à nouveau programmés pour les 5 et 6 mai. «Ce report est, peut -être salutaire pour nous», nous a dit M.Christian Zabat, un Franco-Algérien qui se trouve être le grand initiateur des deux événements. Et celui-ci d'ajouter: «Peut-être que pour les 14 et 15 avril nous aurions rencontré des problèmes d'organisation. Là, nous avons le temps de prendre les mesures adéquates pour qu'ils se déroulent sans anicroche. En outre, des personnalités qui, pour des problèmes de calendrier, n'avaient pu se libérer pour les deux dates retenues précédemment, vont certainement pouvoir se déplacer à Alger.» Parmi les célébrités qui seront, peut-être, là, lors des deux soirées on citera les comédiens Roger Hanin et Gérard Darmon, le réalisateur Yves Boisset, la chanteuse Nadjiya, l'ancien président du Conseil supérieur français de l'audiovisuel, Hervé Bourges, le champion olympique et d'Europe de boxe, Brahim Asloum. Christian Zabat, né de père algérien et de mère française, avait à coeur d'organiser quelque chose en Algérie. Fondateur de l'association A la recherche des temps, il s'était déjà illustré en 2004 en organisant en France, à l'occasion de l'année de l'Algérie dans ce pays, le trophée de l'amitié franco-algérienne. Il s'agissait d'un match de football mettant aux prises d'anciennes gloires algériennes de ce sport à d'ex-stars du Paris S-G. Il avait ensuite mis sur pied une grande soirée en l'honneur de l'Algérie, une soirée présidée par MM.Christian Poncelet président du Sénat français et Mohamed Ghoualmi ambassadeur d'Algérie en France. Là, c'est en Algérie qu'il est venu mettre en oeuvre son projet de raffermir encore plus les liens entre l'Algérie et la France. Il a su pour cela, s'assurer du côté de l'Hexagone du soutien de la mairie de Colombes, une ville où réside une très forte communauté d'origine algérienne. Le directeur de cabinet de son maire, lui-même, M.Patrick Abada, c'est de lui qu'on parle, était à Alger ce dernier week-end. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il s'agit d'un ancien athlète, qui fut en son temps (1975) recordman de France du saut à la perche. «Je suis venu à Alger pour prouver l'importance qu'accorde notre mairie aux deux événements qui vont avoir lieu les 5 et 6 mai, nous a-t-il déclaré. A Colombes, vivent de nombreux Algériens de souche et nous tenons à être auprès de toutes les communautés qui résident chez nous. La ville de Colombes sera bien représentée les soirs des 5 et 6 mai à Alger». Le gala de boxe du 6 mai sera précédée la veille, par une grande soirée qui aura lieu à l'hôtel El Djazaïr. Il s'agira de la soirée des Gants d'or, une récompense qui ira au meilleur boxeur africain de l'année 2004. Une sorte de Ballon d'or version noble art. La cérémonie sera présidée par Jean-Claude Bouttier, ex-champion d'Europe des poids moyens, aujourd'hui consultant de la chaîne de télévision cryptée Canal+. Il est le créateur de cette soirée des Gants d'or organisée depuis 1986 et à laquelle assistent en général quelques unes des plus grandes célébrités de la boxe mondiale. C'est la première fois que la cérémonie se déroulera dans un pays africain pour consacrer un pugiliste de notre continent. «C'est un peu en hommage à l'Algérie qu'on a organisé ici cette première soirée des Gants d'or africains», nous a dit Regine Oueille, la collaboratrice de Jean Claude Bouttier, venue à Alger pour superviser les endroits où se dérouleront les deux événements. «De nombreux boxeurs français sont d'origine maghrébine, algérienne surtout. Jean-Claude voulait honorer en quelque sorte le noble art de ce pays». Six boxeurs ont, donc, été nominés et parmi eux l'Algérien Mohamed Benguesmia dont on dit qu'il a les faveurs du pronostic pour remporter le trophée. Un Mohamed Benguesmia que l'on pourrait retrouver le lendemain sur le ring dans un combat contre le Français David Gretter. «Mais nous ne sommes pas encore sûrs qu'il pourrait avoir lieu», nous a dit Christian Zabat. Par contre, le gala opposant une sélection algérienne à une sélection française aura bien lieu, lui, dans un endroit qui pourrait être la Coupole du complexe olympique ou la salle Harcha. «On devrait être fixé ce dimanche sur le site», a ajouté Christian Zabat. Ce ne sera pas un petit gala, mais une grande réunion, Fédération algérienne de boxe ayant sélectionné quelques-uns de nos meilleurs pugilistes pour affronter leurs homologues français. Six combats seront au programme, sept (si Benguesmia - Gretter à lieu) dont un de boxe féminine. Le gala sera prolongé par une soirée artistique à laquelle participeront quelques grosses pointures de la musique. «Je n'ai pas pour habitude de changer de cap, souligne Christian Zabat. Quand je me décide à faire quelque chose, j'y vais jusqu'au bout. Alger connaîtra deux grandes soirées, j'en suis sûr.» Enfin, il a tenu à rendre hommage à deux Algériens qui lui ont été d'un grand secours. Il s'agit de MM.Mustapha Berraf, le président du COA («il a été le premier à croire en mon projet») et Belkacem Belfar le patron d'une entreprise privée («c'est lui qui prend en charge l'hébergement de tous nos invités»).