Les élus locaux de la wilaya de Béjaïa, toutes tendances confondues, vont se réunir demain au Théâtre régional de Béjaïa. Cette réunion est le résultat d'une série de consultations, initiée par les élus du parti d'Aït Ahmed avec leurs pairs du RND, du FLN et indépendants en vue d'une position commune face à la situation. Il s'agit, selon Nacer Toutou, président de l'APC d'Akfadou, d'étudier ensemble les voies et moyens de contrecarrer la volonté affichée des pouvoirs publics d'aller vers la dissolution des assemblées locales issues du scrutin du 10 octobre 2002. Cette réunion, première du genre depuis la signature de l'accord portant dissolution des APC et APW de Kabylie, se veut un round de concertation entre les parties concernées par cette mesure en vue d'aboutir à une stratégie commune pour faire face à la situation. Ayant déjà fait savoir leur intention de se maintenir aux commandes des municipalités, à l'exception du RND, dont les trois élus de Béjaïa se sont déjà retirés, les élus du FFS, du FLN et les indépendants de Béjaïa se mobilisent pour faire valoir leurs droits en tant qu'élus choisis par leurs populations respectives dans des conditions exceptionnelles. Partant, cette réunion débouchera, ajoute notre interlocuteur, sur une déclaration commune dans laquelle il sera réaffirmé «le refus de quitter les assemblées locales quelle que soit la décision qu'auront à prendre les pouvoirs publics», entendre par là même le décret présidentiel. Malek Hammadou, mouhafedh par intérim du FLN à Béjaïa, expliquera, tout en confirmant la tenue de ce conclave, que «la situation exige des élus de mener le combat jusqu'au bout». Ainsi donc, après les positions individuelles, les élus de Béjaïa vont «s'unir» dans l'optique de faire barrage à la mesure de dissolution qui, rappelons-le, a été prise dans le cadre du dialogue gouvernement-archs en réponse à l'une des six incidences induites par les événements du Printemps noir 2001. Nous y reviendrons.