A défaut, les cadres et militants frondeurs menacent de geler collectivement leurs activités du parti. Plus de 26 secrétaires communaux et élus du Rassemblement national démocratique de Béjaïa se sont rassemblés hier devant le siège du parti à Béjaïa pour exiger l'annulation de la liste des candidats aux législatives du 4 mai. A défaut, les cadres et militants frondeurs menacent de geler collectivement leurs activités du parti. Hier alors que le secrétaire de wilaya n'était pas sur les lieux, ses opposants, qui ne sont pas à leur première réaction, sont revenus à la charge devant le bureau de wilaya avec cette détermination de le faire fléchir. «Nous sommes là pour contester la démarche initiée par le secrétaire de wilaya qui n'a pas respecté le règlement et les statuts du parti dans la confection de la liste», affirme Brahim Taharbit, précisant qu'une «importante étape dans cette confection n'a pas été respectée». «La liste devrait bénéficier de l'approbation du conseil de wilaya, chose qui n'a pas été faite puisque lors du dernier conseil tenue à l'hôtel des Hammadites, la majorité des membres n'a pas été conviée et par voie de conséquence toutes les résolutions sont nulles et non avenues». Pour rappel le parti de Ahmed Ouyahia n'a pas cessé de connaître des remous depuis l'annonce de la composante de sa liste pour la course électorale du mois de mai prochain. Elaborée «en catimini», selon les frondeurs, la liste drivée par l'actuel secrétaire de wilaya n'a pas agréé la totalité des membres du conseil de wilaya à qui échoit le droit de l'approuver ou pas. «Nous mettons au défi le secrétaire de wilaya de la soumettre au vote en assemblée générale du conseil de wilaya. Et si la majorité des véritables membres l'approuvent, nous allons la soutenir corps et âme. Dans le cas contraire, il sera de son devoir de se plier à la décision de la majorité. C'est ni plus ni moins la démocratie.» A noter que l'actuel secrétaire de wilaya, Kamel Bouchoucha a été toujours candidat sur les différentes listes des précédentes élections législatives. Il a toujours occupé la seconde position derrière l'ex-secrétaire Omar Alilat. Après avoir passé un premier mandat, il s'est représenté lors de la dernière élection législative, mais le tiers féminin a eu raison de sa place, attribuée à une autre candidate, Zina Ikhlef, conformément au Code électoral. Après une traversée du désert, il réussit à se faire nommer par Ouyahia aux commandes du parti à Béjaïa. Un retour, qui lui a ouvert la voie de l'espoir n'était-ce cette contestation qui n'est pas près de s'estomper. Le RND n'est pas l'unique parti à connaître des remous à Béjaïa. Le RCD, le MPA pour ne citer que ceux-là vivent des tensions en sourdine qui risquent d'éclater en public à la faveur de l'officialisation des listes de candidats prévue pour ce week-end. Les informations colportées ça et là ne prêtent pas à la quiétude au sein de nombreuses formations politiques en lice pour les législatives du 04 mai prochain.